« On ne sait pas si nous sommes en situation de guerre ou de paix », s’indigne Maître Eric Vangu (habitant de Panzi)

Suite à la situation d’insécurité qui règne au quartier Panzi et qui a causé la mort de deux personnes (un homme et sa femme) la nuit dernière, jambordc.info  a réalisé une interview avec Maître Eric Vangu, avocat au barreau de Bukavu et habitant du même quartier. En voici l’intégralité:

Quelle est la situation sécuritaire actuellement dans votre quartier ?

Concernant la situation sécuritaire, on ne sait plus quoi dire, mais nous sommes seulement désolés! Désolé pour notre pays parce qu’on ne sait pas si nous sommes en situation de guerre ou de paix. Il y a 1an, deux jeunes gens de notre quartier ont été assassinés par des hommes en uniforme non identifiés. Avant-hier c’est le couple de notre ami qui a été tué  par ces mêmes hommes. (…) au moment de l’incident on a tenté d’appeler la police de proximité malheureusement sans réponse. À notre grande surprise, le lendemain de la tuerie pendant que les gens étaient en recueillement, le commandant ville débarque avec la police qui disperse la foule avec des gaz lacrymogènes, brisent les vitres des fenêtres  et cassent des portes. Au lieu de compatir avec nous, ils ont préféré nous faire souffrir. C’est fort déplorable.

La population n’a-t-elle pas posé des actes de vandalisme qui ont poussé la police à lancer des gaz lacrymogènes ?

Lorsque deux personnes meurent dans pareille situation, la population est sous le choc des événements. Pour maîtriser les émotions ce n’était pas facile, c’est alors normal qu’il y est des échauffourées. La police avait seulement à comprendre les émotions des uns et des autres.

Qu’est-ce que vous êtes venus faire à la mairie ?

Nous sommes venus à la mairie pour passer les messages par rapport à la situation de l’insécurité  que nous vivons. Nous avons soumis un cahier de charge au bourgmestre de la commune d’Ibanda, Evariste Ntayitunda, pour la prise en charge des obsèques. Il y a aussi la famille qui reste derrière et doit être prise en charge parce que, pour certains, ils sont encore au bas de l’école et doivent continuer à étudier mais ussi voir comment indemniser la maison ravagée par la police.

Les corps des victimes ont été inhumés l’après-midi de ce jeudi 18 mai après une marche organisée par la population jusqu’à la commune d’Ibanda où un cahier de charge a été remis au bourgmestre.

Interview réalisée par Destin Balungu

Un commentaire sur « « On ne sait pas si nous sommes en situation de guerre ou de paix », s’indigne Maître Eric Vangu (habitant de Panzi) »

  1. Amani italetewa na Raïa musifikiriye serekali kuwaleteya Amani sababu hawa wa mal faitere ni watoto wetu tu na tunawajuwa nasisi njo tunawaficha nakuwateteya na mabaya Yao tunayajuwa tusiliye sana sababu watenda mabaya hao sio wambali na sisi, mkumbuke tena Kama kikulocho kilicho tumboni mwako nyoka yatumboni mwako njo inakuuma. Muzidi kuwaficha ila Leo kwa jirani yako kesho mwako unaye mfucha adui

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.