La Dynamique nationale des jeunes pour le pouvoir du changement (DNJPC), une structure de la société civile soutient l’appel des laïcs catholiques à une marche pacifique, dimanche 21 janvier 2018. Marche autorisée par la constitution, la Dynamique des jeunes appelle le maire de la ville de Bukavu à ne pas recourir à la répression des manifestants.
Dans un entretien avec jambordc.info, le président national de la DNJPC ne jure que par la pression pour contraindre le régime du président Kabila au respect dudit accord.
« Le manifestation publique n’est pas une émanation d’un individu mais elle émane du pouvoir législatif. Nous soutenons cette marche car elle est un objectif d’amener au pouvoir actuel à organiser les élections pour la population en générale. Nous allons marcher ensemble parce que si nous ne mettons pas la pression à la classe politique actuelle nous n’aurons pas des élections », a déclaré, Ghislain Barhahiga.
Pour lui, les problèmes que traverse le peuple congolais à présent ne trouveront solutions que s’il y est quelqu’un d’autre à la tête du pays, peu importe son obédience politique.
« Nous voulons que Monsieur Kabila parte. Si, c’est quelqu’un de la majorité qui va prendre le pouvoir par la voix pacifique, nous allons l’applaudir. L’essentiel pour nous, c’est de voir les conditions de vie de la population améliorées. Les jeunes trouveront de l’emploi et la population trouvera des bonnes routes, de l’eau potable, l’électricité (…) », a-t-il martelé.
Alors que plusieurs marches pacifiques sont réprimées par les forces de l’ordre « sur réquisition du maire de la ville », la Dynamique de jeunes demande à l’autorité urbaine de répondre aux vœux de la population en la sécurisant puisque, explique Barhahiga, le « Maire est aussi régi par la même constitution » du pays.
« La même constitution qui régit la population, est la même qui régit le Maire de la ville. Ce qu’il fait à une population qui marche non armée, c’est vraiment horrible. C’est pourquoi, nous demandons au Maire de la ville de nous sécuriser. Nous demandons au service de sécurité d’être conscients cette fois-ci, car, la marche est constitutionnelle et l’armé, c’est la nation. Les gens sur lesquelles ils tirent, ce sont ses enfants et ses frères », a-t-il dit.
Il appelle toutes les forces vives à l’union pour défendre les droits du peuple congolais afin d’arriver au bout du processus électoral.
« Nous demandons aux organisations de la société civile de rester unies au tour des valeurs, afin de nous soutenir la main dans la main pour mener ce combat. Patrice Emery Lumumba disait : Si vous ne combattez pas, vous n’aurez rien. C’est pourquoi si nous ne nous battons pas pour la démocratie, nous n’aurons rien même à jamais. Nous devons nous approprier le processus électoral pour sauver la démocratie dans notre pays », a conclut Barhahiga.
Marie-Louise Nsimire