L’UDPS : Un miroir qui reflète la laideur de conscience de pseudo politiciens que la RDC a connu et continue de connaitre (réflexion de Jean-Baptiste Kasole)

Il n’est pas aisé de démontrer la laideur de conscience des politiciens de la RDC dont ils s’aperçoivent à travers l’UDPS sans définir qu’est-ce qu’un pseudo-politicien et ce qu’est la politique au sens noble du terme. Un pseudo-politicien est un politicien qui prétend l’être alors qu’il ne l’est pas réellement, il est simplement un usurpateur de la politique. Tout ce qui le motive c’est le poste, l’argent, le travail, le « mativisme ».

Selon Cyril Bruni, la politique est la vision consistant à amener la société vers le bonheur le plus supérieur ; une vision qui consiste à transformer l’homme et la société pour atteindre les fins les plus supérieures dans la société et cela pour l’intérêt de tout un peuple. Nonobstant toutes les acceptions du terme politique, cet auteur esquisse la définition noble de sa politique.

Trente-cinq ans de lutte déjà, l’UDPS, un parti politique de l’opposition tient toujours à amener le peuple congolais à vivre la politique dans la société, compréhension de Cyril Bruni.  C’est-à-dire que ce parti cher à Tshisekedi lutte pour le bonheur de tout un peuple et non pour un groupe du peuple congolais.

Créée depuis le 15/02/1982, l’UDPS voit les premiers jours autour des représentants de 9 régions du Congo Kinshasa (Zaïre à l’époque).

L’UDPS de ces jours prône et lutte pour l’instauration du pluralisme politique et syndical. Le parti prône la démocratie, l’état de droit, le fédéralisme, la justice distributive des richesses nationales et la tenue des élections libres. Jusqu’en 2018, sans avoir été au pouvoir, l’UDPS est devenue une légende qui, pour certains dont la finalité d’un parti est de conquérir le pouvoir et le conserver,  ne cherche pas à conquérir le pouvoir et à l’exercer. Ce qui est une partie de la vérité sans tout expliquer des objectifs d’un parti politique.

Si cet objectif d’un parti politique se concrétise dans les états de vieille démocratique où l’opposition reste classique et est fondée sur un programme de gouvernement, se pratiquant dans un contexte politique ouvert libéralisé, où existe et fonctionne normalement un cadre juridique qui détermine clairement les règles et les modalités relatives à l’exercice et à la conquête du pouvoir et qui assure à chaque citoyens la reconnaissance et la protection effective dès ses libertés et droits fondamentaux . Tel n’est pas le cas en RDC où une opposition ne peut que se limiter à la conquête, à l’exercice et à la conservation du pouvoir.

L’Union pour la démocratie et le progrès social lutte d’abord pour l’instauration d’un état des droits qui doit assurer le bien-être dans la justice, tout en permettant au peuple de s’exprimer librement pour faire triompher un système de gestion fondé sur la règle du droit et respectueux des libertés et droits fondamentaux de la personne humaine. Il devient claire que l’opposition pratiquée par l’UDPS n’est pas une opposition d’un pouvoir comme dans les pays démocratiques ; n’est pas une opposition à un homme mais une opposition à un système tyrannique oppressif, dictatorial et avilissant en vue de l’instauration des règles démocratiques dans la conduite des affaires de l’Etat. Système démocratique qui permettra au peuple congolais vidé de toute sa substance ontologique et axiologique par plusieurs années de dictature de conquérir sa dignité, de restaurer sa densité ontologique et axiologique, de retrouver les repères qui tireront la vie individuelle et collective vers le haut, de récupérer les libertés et les droits fondamentaux, de réapprendre à vivre comme tous les hommes normaux. Parvenir à ce système demande du temps et ceux qui disent que l’UDPS sauterait sur n’importe quel pouvoir  ils retiendront que l’histoire enseigne à comprendre la lenteur pour l’accomplissement des rands taches.

Après plus de 35ans de lutte menée par l’UDPS/Tshisekedi ; n’est pas comprendre une telle réalité aussi évidente  témoignerait d’une rédhibitoire faillite intellectuelle ou ce qui serait peut-être pire d’une malhonnêteté invétérée dans les rapports avec le vrai, séquelle indélébile de l’éducation dictatoriale de la pensée.

Il est clair que l’UDPS ne se bat pas pour accéder au pouvoir pour le pouvoir et telle était sa lutte. Il y a longtemps l’UDPS aurait été au pouvoir en RDC.

Ceux qui disent que l’UDPS ne lutte pas pour le pouvoir se trompent. Ils sauront distinguer simplement la lutte du pouvoir pour le pouvoir que l’UDPS refuse de mener et la lutte pour le pouvoir découlant de la conviction selon laquelle « l’Etat de droit et la démocratie constituent les options premières sans lesquelles aucun redressement, aucune reconstructions ne peut être envisagée au Congo-Kinshasa en faveur du peuple congolais ».

Destin Balungu

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