En République démocratique du Congo, au lendemain des réflexions d’un groupe de cadres du front commun pour le Congo (FCC) portant sur le maintien du tour unique à l’élection présidentielle et pour l’élection au second degré du président de la République, plusieurs réactions se font déjà entendre au travers le pays. Au Sud-Kivu, le caucus des Communicateurs de l’opposition (CACOOP) qualifie cette démarche d’un coup d’état constitutionnel et appelle le peuple congolais à barrer la route à cette réforme électorale.
Dans un entretien accordé à Jambordc.info ce mercredi 9 septembre 2020, l’un des Communicateurs de l’opposition en province et porte parole de “Ensemble pour le changement” au Sud-Kivu, Monsieur Désiré Ntayira a traité les réflexions du FCC de Joseph Kabila, d’une démarche visant à violer la constitution de la République.
« C’est inacceptable, nous ne pouvons pas cautionner la violation de la constitution. Ainsi nous disons non à cette démarche qui est contre la volonté du peuple. C’est un coup d’État constitutionnel. Vraiment c’est une provocation manifeste de la part de cette famille chère à l’ancien président de la république », a-t-il dit.
Pour lui, le FCC cherche à tout prix à faire exécuter son projet qui est de s’éterniser au pouvoir. Ceci avant d’ajouter que le pays n’appartient pas seulement à la famille politique de Kabila, ni à un parti politique.
« Dans une démocratie le pouvoir appartient au peuple et personne ne peut le refuser. C’est pourquoi nous appelons notre population à prendre ses responsabilités. Tel que l’article 64 de la constitution le stipule le peuple doit barrer la route à toute personne qui exerce ou qui veut exercer le pouvoir par la force », a indiqué Désiré Ntayira.
Ce dernier souligne qu’il n’y aura pas cette fois-ci des élections gagnées en avance, car selon lui l’avenir d’un pays demeure dans sa jeunesse. Opportunité pour le porte parole provincial de “Ensemble pour le changement” d’appeler cette jeunesse à prendre leur destin en main en bravant la peur et à ne pas céder à la démarche de la plateforme politique, FCC.
Signalons que, selon le cadre du PPRD, Alphonse Ngoyi Kasanji, deux raisons motivent l’élection présidentielle au second degré, dont : éviter des contestations qui ont suivi la présidentielle de 2006 et 2011 ainsi que la réduction des dépenses financières.
Juvenal Mutakato