Kamanyola: après le retrait de la MONUSCO, la population appelle les autorités à plus des responsabilités en leur assurant la bonne sécurité

La population de Kamanyola dans le territtoire de Walungu au Sud-Kivu appelle la Police nationale Congolaise (PNC) d’assurer leur sécurité et de leurs biens. Ce message a été lancé après que la Mission de l’organisation des Nations Unies pour la stabilisation au Congo (MONUSCO) ait officiellement transféré ce mercredi 28 février, sa base de Kamanyola aux autorités congolaises.

Cette opération qui rentre dans le cadre du processus de son désengagement ordonné convenu avec le gouvernement congolais a été coordonnée par Bintou Keita, représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU en RDC.

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« Nous espérons que la remise de Kamanyola, combinée à la construction en cours du Sous-commissariat de la Police nationale congolaise par la MONUSCO, servira de modèle et d’inspiration pour la suite du processus de désengagement de la MONUSCO, » a-t-elle dit.

Une occasion pour elle, de féliciter les autorités congolaises pour le renforcement des effectifs de la Police nationale congolaise à Kamanyola, conformément aux engagements pris par le gouvernement, afin de procéder à la montée en puissance et en capacité des Forces de défense et de sécurité, parallèlement au désengagement de la MONUSCO.

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La base de la MONUSCO a été érigée à Kamanyola il y a 19 ans dans le but d’assurer la protection des civils et la sécurité des populations de la zone. Le contingent pakistanais y a œuvré pendant 19 ans.

« Je tiens ici à honorer leur dévouement et à les remercier pour l’excellence des services rendus à la population de Kamanyola et aux Nations Unies, » a poursuivi Keita.

En effet, la population de cette partie du Sud-Kivu se réjouit du service qu’a rendu cette mission onusienne aux habitants, surtout en leurs assurant la sécurité. L’un d’eux qui s’est exprimé au micro de notre correspondant occasionnel dans cette cité frontalière, appelle les autorités congolaises, à travers les services de sécurité de leurs garantir une bonne sécurité.

   » La MONUSCO nous a assuré la sécurité chez nous pendant plusieurs années, et nous en sommes reconnaissants du service que cette mission a rendu au peuple de Kamanyola. Nous demandons qu’il soit ainsi pour les forces gouvernementales qui remplacent la MONUSCO. Nous voulons la paix, et la paix n’est peut venir que lorsqu’il y a une bonne sécurité, » a souligné cet habitant.

Selon le plan de désengagement signé entre la MONUSCO et le gouvernement de la République démocratique du Congo, le premier retrait total de la province du Sud-Kivu est prévu d’ici la fin du mois d’avril 2024. À partir du 1er mai 2024, la MONUSCO se focalisera sur le Nord-Kivu et l’Ituri pour ce qui concerne la protection des civils.

Pour le Sud-Kivu, la protection des civils sera à la responsabilité de la RDC, avait souligné Bintou Keita lors d’une conférence de presse avec Christophe Lutundula avant de poursuivre qu’après son retrait du Sud-Kivu, il y aura évaluation de la première étape du désengagement avant de se lancer à la deuxième étape qui prévoit un retrait de la mission de la province du Nord-Kivu. La troisième étape, indique Bintou Keita, commencera après l’achèvement de la 2e étape et de son évaluation, et conduira au retrait complet de la province de l’Ituri.

Cette cérémonie a connu la présence de plusieurs autorités gouvernementales, dont le gouverneur and intérim du Sud-Kivu, Marc Malago, les services de sécurité (Police et Armée) et d’autres partenaires du gouvernement congolais.

Rédaction

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