Kalehe : Ziralo plongé dans une pénurie des intrants médicaux, la population se livre à l’automédication

Les familles d’accueil et de déplacés de la guerre à l’Est de la République démocratique du Congo, résidant dans le groupement de Ziralo en territoire de Kalehe (Sud-Kivu) sont secouées par la crise humanitaire et économique. Par manque de moyens financiers, certaines de ces familles se livrent à l’automédication et d’autres aux tradi-praticiens avec tous les risques possibles sur leur santé, déplore l’un d’eux qui s’est confié à notre micro ce lundi 7 avril.

Suite à la crise humanitaire à la suite de la guerre entre l’armée congolaise et les rebelles du M23 avec leurs alliés respectifs, plusieurs familles de déplacés et d’accueil de ce groupement de la chefferie de Buhavu ne parviennent plus à accéder au soin de santé primaire de qualité.

ETJ, Ecole Technique des Journalistes pour la formation des journalistes

Certains membres de ces familles qui tombent malades pratiquent l’automédication et d’autres préfèrent rester à la maison par manque de moyens pour se faire soigner dans les structures sanitaires de la place.

A ces difficultés auxquelles ces familles sont confrontées, s’ajoute la malnutrition causée par l’insuffisance de la nourriture dans la zone. Bien plus, les structures médicales connaissent aussi une rupture en médicaments, étant donné que leurs stocks sont épuisés et difficile à s’approvisionner suite à la situation sécuritaire, affirme Jonh Byenda, un habitant de la place.

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« La population de Ziralo et les déplacés de guerre font face à de problèmes liés aux soins de santé primaires de qualité. Ils se rendent à l’hôpital et centres de santé, là aussi par manque de médicaments, on leurs donne des ordonnances médicales pour se rendre dans des pharmacies pour se procurer de médicaments. Compte tenu de la conjoncture monaietaire actuelle, ils ne parviennent pas d’acheter les médicaments, ils se rendent maintenant chez les tradi-praticiens et à leur tour, ces tradi-praticiens donnent des médicaments non dosés, avec des conséquences possibles sur la santé,» craint Jonh Byenda.

Ces habitants de Ziralo en état de vulnérabilité sous-jacente plaident pour une assistance humanitaire auprès des organisations non gouvernementales intervenant dans la sécurité alimentaire, sanitaire et scolaire.

Mais il faut souligner qu’un projet dans ce sens qui était en exécution dans la zone à travers l’ONG Médecins du monde en partenariat avec TPO, venait de prendre fin (le 31 mars dernier) au grand mécontentement de la population locale, renchérit-il.

Nelson Kitumaini (Stagiaire)

 

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