Dans une interview nous accordée ce mardi 09 janvier 2024, la société civile noyau territorial de Kabare à travers son président Léonidas MATABARO, dénonce les tracasseries militaires dont sont victimes les usagers de la route nationale numéro deux (RN2) Bukavu-Kavumu, au niveau de Kazingo.
Selon Léonidas MATABARO, la barrière a été érigée à cette entrée de Bukavu afin de contrôler tout mouvement de sortie et d’entrée dans la ville.
Malheureusement regrette notre source, les militaires commis au check pointe à cet endroit se livrent à une tracasserie à ciel ouvert. Ces derniers exigent à tout passant que ça soit à pied ou à bord d’un véhicule, d’exhiber la carte d’électeur avant la traversée.
Celui-ci affirme que dans le cas échéant, ces éléments des Forces armées congolaises font payer un montant allant entre 500 à 1000 fc.
« Concernant la barrière Kazingo, en vrai dire les habitants traversent un calvaire à cet endroit, les militaires y affecter demandent les cartes d’électeur alors que certains n’en ont plus vu l’état de cartes livrés par la CENI. Celui qui n’en ait pas est obligé de payer une somme de 1000 fc ou 500fc. Maintenant, s’ils cherchent les malfaiteurs avec l’argent là, ils peuvent les retrouver comment ? » s’interroge MATABARO.
Cette pratique exagère pendant les heures tardives où des citoyens qui exercent à Bukavu et vice versa rentrent à domicile, poursuit Léonidas MATABARO.
« Ce qui est déplorable, c’est pendant les heures tardives, il est difficile de traverser cette barrière.Toutes ces conditions sont à déplorer, » s’indigne notre source.
Tout en condamnant cette pratique, le président de la société civile de Kabare appelle les autorités militaires au niveau provincial de remettre de l’ordre à cet endroit. Dans le cas contraire assure notre source, la population de Kabare Nord, première victime de cette tracasserie va bientôt exiger la suppression de cette barrière par des voies légales reconnues par les lois du pays.
Il faut dire que cette barrière existait à cet endroit depuis l’ancien régime en RDC. En 2019, les nouvelles autorités avaient décidé de supprimer toute barrière jugée illégale sur certains endroits en province, dont celle de Kazingo. Il y a encore à peine une année depuis que des militaires sont visibles à cette entrée stratégique de la capitale provinciale du Sud-Kivu.
Gabriel ACHIRUSHOKOLIRE