Célébrée le 03 mai de chaque année, au Sud-Kivu, la journée mondiale de la liberté de la presse a été bel et bien commémorée par des journalistes. Opportunité pour ces derniers de plaider pour l’application de l’édit portant leur protection en province. Les chevaliers de la plume et de micro l’ont dit au cours d’une conférence commémorative de cette journée tenue dans la salle des réunions de l’Institut Nationale de Préparation Professionnelle (INPP) à Bukavu
Dans son mot de circonstance, le président provincial sectionnaire de l’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC) Darius Kitoka a passé en revue la situation actuelle de la liberté de la presse en province du Sud-Kivu. Pour lui, le facteur principal qui bloque encore la liberté de la presse est le problème des journalistes d’accéder aux sources fiables pour leurs productions quotidiennes.
» C’est lorsqu’un agriculteur a une bonne information qu’il se met au travail, c’est lorsqu’un politicien est informé qu’il se sent à l’aise dans son travail, mais chez nous, l’information n’est pas divulguée, elle est cachée par l’autorité. On aimerait que l’on puisse un peu se débarrasser des termes archaïques de secret d’Etat, car l’information est un bien public et on ne doit pas la cacher dans le concept « secret d’Etat ». C’est déjà plus de six ans qu’on est sur la loi portant dépénalisation de la presse mais également la loi sur l’obligation de divulguer l’information ou encore l’accès à l’information« , a-t-il déclaré.
Kitoka a, à cette occasion indiqué que cette journée s’inscrit dans le cadre d’évaluer le métier du journaliste et son apport sur le développement de la province.
La ministre provinciale de l’éducation qui a représenté le gouverneur de province à cette activité, a invité les journalistes de cette partie du pays à travailler d’une manière professionnelle et impartiale. Génevieve Mizumbi rassure le soutien du gouvernement provincial aux chevaliers de la plume et du micro. Elle indique que les droits humains et la liberté de la presse ne seront garantis qu’avec l’implication de toutes les parties prenantes.
Célébrée sous le thème « Information comme bien public », au Sud-Kivu l’activité commémorative de la journée mondiale de la liberté de la presse a connu la participation de différents partenaires de l’UNPC, notamment la police, l’armée, le gouvernement provincial, et les journalistes.
Moise Aganze