Depuis la montée des hostilités dans la partie Est de la République démocratique du Congo à la suite de l’agression rwandaise et ses supplétifs du M23, les médias ainsi que les plateformes numériques émettant sur l’ensemble du territoire national, diffusent des fausses nouvelles de nature à alarmer les populations, indique le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) dans un communiqué publié fin janvier 2025.
Dans ce communiqué, l’organe de régulation des médias en RDC, précise que ces fausses nouvelles inquiètent et sèment la psychose dans le chef des populations, mais aussi peut démobiliser les militaires engagés au front.
Ce qui fait que, le CSAC rappelle l’obligation aux professionnels des médias de s’abstenir de diffuser des informations sur la guerre dans l’Est de la République démocratique du Congo sans se référer aux sources officielles.
L’organe de régulation des médias en RDC demande également aux journalistes de ne pas accorder la parole aux rebelles M23, qualifiés d’un mouvement « terroriste», également à l’alliance fleuve Congo (AFC) l’un de ses alliés et leurs supplétifs qui font l’apologie de la rébellion ».
Le même communiqué interdit tout débat relatif aux opérations militaires des Forces armées congolaises en l’absence d’un militaire, d’éviter toutes les émissions à téléphone ouvert sur les opérations militaires et de privilégier des programmes dédiés à la prise de conscience et l’éveil patriotique.
Ces mesures consistent à éviter la manipulation ainsi que la désinformation en cette période de guerre et non un musèlement de la presse comme une certaine opinion estime déjà, a répondu Christian Bosembe, président du CSAC.
« Il ne s’agit pas du musèlement, il s’agit plutôt d’éviter la manipulation et la désinformation. A travers le monde, les pays font exactement ce que nous faisons, c’est-à-dire les pays prennent des mesures drastiques lorsque le pays est menacé. Ici l’engin c’est la souveraineté, c’est l’intégrité territoriale et à des questions accès importantes, on ne peut pas les traiter légèrement. Donc, ces questions, il faudra prendre des mesures exceptionnelles, puis que les circonstances sont aussi exceptionnelles. Il y a aucun musèlement mais c’est plutôt contrôler l’information afin de garantir sa fiabilité et sa sérénité,» précise Christian Bosembe président du CSAC en RDC.
Notons que l’organe de régulation des médias en RDC souligne que toutes sont de «stricte observance», «sous peine de sanctions pouvant aller jusqu’au retrait du signal, » lit-on dans ce communiqué.
Juvénal MUTAKATO