Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) évacue de convois de Goma à Kinshasa de centaines de personnes désarmées de l’armée congolaise (FARDC) et de la Police nationale congolaise (PNC), ainsi que leurs familles. Tous étaient restés dans la base de la Mission de l’organisation des nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) à Goma (Nord-Kivu).
Selon le CICR, l’opération se déroulera sur plusieurs jours. A en croire cette organisation, cette opération s’inscrit dans le cadre de sa mission.
« Ce rôle d’intermédiaire neutre peut donc contribuer à résoudre des problèmes humanitaires complexes réduisant les conséquences pour les populations,»
Le CICR ne fixe pas les termes de la négociation mais offre ses bons offices pour faciliter la mise en œuvre de l’opération. Aux termes de l’accord conclu avec le CICR, les acteurs concernés ont pris l’engagement d’assurer la sécurité des personnes faisant partie des convois et d’œuvrer pour la réussite de l’opération.
Le CICR s’est aussi assuré que toutes les personnes ont consenti à être incluses dans ce transport.
Le CICR en appelle, au vu de la complexité de l’opération et des risques qui y sont associés, au respect du droit international humanitaire et au sens de responsabilité de tous les acteurs.
Opération saluée par les FARDC
L’armée congolaise (FARDC) salue le lancement de l’évacuation vers Kinshasa des militaires, policiers et membres de leurs familles, qui étaient protégés depuis plus de trois mois par la MONUSCO à Goma.
L’armée exprime sa gratitude envers le CICR dans un communiqué publié ce mercredi 30 avril, signé par le porte-parole de l’armée congolaise, le général Sylvain Ekenge.
Selon l’esprit du communiqué, depuis la prise de la ville de Goma par les rebelles du M23 à la fin janvier, des centaines de militaires et policiers congolais désarmés, ainsi que certains agents des services étatiques, avaient trouvé refuge dans les bases de la MONUSCO à Goma.
L’opération d’évacuation a été rendue possible après de longues négociations entre la MONUSCO, les autorités congolaises et le M23, poursuit le document.
Gabriel ACIRUSHOKOLIRE