La réaction à chaud d’Augustin Kabuya, à la désignation de Martin Fayulu, suffit pour comprendre qu’au sein de l’UDPS, la décision de Genève passe pour une pilule très amère. Et donc, difficile à avaler. Mais les dés sont jetés. Pour ne pas reprendre la très célèbre phrase » alea jacta est « , de Jules César.
Le président national de l’Udps qui a participé à la rencontre de Genève et qui a même signé le communiqué final de cette réunion, n’ignore pas le front qui l’attend. Il connait par cœur, la réaction de la base de son parti. Mais il ne se leurre pas.
Aussi, Félix Antoine Tshilombo Tshisekedi a-t-il pris l’engagement de convaincre la base de l’Udps, pour l’amener à soutenir Martin Fayulu.
» Elle (la base) doit être d’accord. Je ferai de tout mon mieux pour convaincre la base de l’Udps. Si nous voulons le changement, il passera par la candidature de Martin Fayulu. Le changement aujourd’hui s’appelle Martin Fayulu. Nous n’avons pas de choix « , déclare Félix Antoine Tshisekedi, au cours d’une conférence de presse hier à Genève.
Par ailleurs, Félix Tshisekedi cité par des médias sur place à Genève, soutient que la candidature commune est le meilleur choix.
« Tactiquement, c’était la meilleure chose à faire pour plus de chance de gagner les prochaines élections. Il faut qu’on accorde maintenant tout notre soutien au candidat commun « , renchérit le président national de l’Udps.
A la question de savoir pour qui il a voté, Félix Tshisekedi place son choix sous le sceau de secret du vote. » Je sais pour qui j’ai voté « , a répondu Fatshi, cité par le média en ligne http// :www.actu30.info.
La question est celle de savoir si Fatshi réussira à clamer la tempête au sein de son parti, à quelque 42 jours de la tenue effective des élections. Ce n’est peut-être pas encore le moment de supputer.
Toujours est-il qu’au moment où l’on s’entendait à un resserrement des liens au sein de l’Opposition, la désignation de Martin Fayulu, comme candidat commun, semble déjà porter des germes de conflit et de division.
Il appartient donc désormais, aux sept leaders ayant participé à la grand’messe de Genève, d’aller au front de l’argumentation pour convaincre leurs bases respectives.
Abel