Au lendemain de la reprise des activités scolaires sur toute l’étendue du territoire national, les enseignants se disent être aux aguets sur l’évolution de leurs revendications. C’est le cas des enseignants réunis au sein du Syndicat des enseignants des écoles conventionnées Catholiques du Sud-Kivu (SYNECATH qui attendent la mise en place du gouvernement Jean-Michel Sama pour poursuivre leur lutte afin d’obtenir gain de cause. Ils l’ont dit dans une interview accordée à jambordc.info ce mercredi 24 février 2021.
Son secrétaire exécutif provincial, Jacques Cirimwami salue la reprise des cours qui était longtemps attendu par les élèves, parents d’élèves et enseignants. Néanmoins, il fait fait savoir qu’en unanimité les enseignants ont compris que l’idée de conditionner la rentrée scolaire par le respect des accords de Bibwa n’était pas une bonne lancée car selon eux jusque là ils n’ont pas un interlocuteur valable pour trouver une solution à leurs réclamations.
« Notre attente était de penser que comme il y avait déjà certaines observations qu’on constatait un peu partout au pays, on nous avait demandé de suspendre les cours pour qu’à la reprise on puisse donner un salaire conséquent et appliquer les accords de Bibwa, malheureusement on nous a demandé de rentrer à l’école sans rien faire jusque là. Comme on n’a pas encore un gouvernement capable de répondre à nos revendications, nous attendons l’installation du gouvernement national et juste un mois ou même deux semaine après son installation nous déposerons notre cahier de charge avec un ultimatum bien précis », a-t-il déclaré.
Cirimwami souligne que si une fois leurs revendications ne trouvaient pas gain de cause, ils passeront à des actions des grandes envergures, notamment la grève, pour qu’ils soient remis dans leurs droits les plus légitimes.
Il sied de rappeler que les enseignants du Sud-Kivu ont toujours revendiqué l’application des accords de Bibwa, en occurrence le paiement des leurs collègues nouvelles unités et non payés, la suspension des zones salariales ainsi qu’un salaire décent.
Moïse Aganze