Une alerte de la protection civile de Bukavu faite à l’OMS sur un cas “suspect” d’un corps qui saignait “énormément” dans la nuit d’hier au quartier La botte, a fait le buzz toute la journée de mardi 14 août 2018 sur les réseaux sociaux.
Cette alerte a suscité l’émoi dans l’opinion à telle enseigne que certains parents de Bukavu sentant la fin proche, ont joué au “pauvre laboureur et ses enfants”.
Et comme si cela ne suffisait pas, les inconditionnels des réseaux sociaux en ont fait leur choux gras, en inventant un autre cas “suspect” d’Ebola découvert par eux-mêmes à la place communément appelé “Essence Major Vangu”, un des points chauds de la ville de Bukavu.
Comme pour tordre le cou à cette vraie fausse rumeur, un autre message posté sur les réseaux sociaux par une source anonyme dit : “Bonjour. Juste démentir cette information qui circule dans la ville concernant le cas d’Ebola. C’est faux. Nous venons de là avec l’équipe UNICEF et DPS,Croix-Rouge. Après enquête la personne était PVV et il avait la tuberculose. Il est décédé depuis hier à 18h.Merci “.
Contrairement à la rumeur distillée par la radio trottoir sur d’éventuels cas d’Ebola à Bukavu, aucun cas n’y est déclaré par des sources officielles. Du moins pour l’instant.
Mais puisque ces autoroutes de l’information charrient tout, des voix s’élèvent pour appeler à la prudence face à l’Ebola.
Docteur Berthe Nkuku de l’OMS appelle la population à ne pas paniquer mais à l’ observance stricte des « Mesures des Protections Internationales ». Qui dit mieux ?
Eugide Abalawi Ndabelnze