Edito : La démagogie s’invite dans la campagne électorale!

La première quinzaine de la campagne électorale en Rdc plus particulièrement à Bukavu, est riche en enseignements.  Sans doute que dans un contexte électoral, la quête effrénée de suffrages rime avec la campagne. Chaque candidat a donc la liberté de séduire son électorat cible. Chacun fait miroiter un paradis à ses électeurs potentiels.

Tout en reconnaissant aux différents prétendants à la députation nationale et provinciale tant convoitée, la latitude de promettre monts et merveilles à leurs votants, des esprits équilibrés estiment que ces derniers devraient éviter de tomber dans le piège de la démagogie.

Exactement comme certains candidats députés nationaux et provinciaux dont nous taisons les noms qui, lors de leurs sorties médiatiques la semaine passée, ont même promis ce qui n’était pas de leurs ressorts. Certains ont garanti la construction des infrastructures de base. D’autres, l’adduction d’eau potable. D’autres encore, l’amélioration de la desserte en énergie électrique…comme si c’était cela, la mission première d’un député national et provincial.

Tout le danger est que cette même population risquerait de croire, naïvement, à ces promesses qui s’apparentent à une sorte de poudre de perlimpinpin.
Personne ne dit qu’il est impossible de doter la province du Sud-Kivu des moyens financiers, capables d’améliorer le social des populations. Mais de là, à s’engager à dire que ce sont les députés qui vont mobiliser ces moyens financiers, il y a une grande barrière que seule la démagogie peut aider à franchir aisément. En plus personne ne dit comment faire pour réaliser ce rêve. Dans un environnement socioéconomique de précarité généralisée et quasi permanente qu’est celui du Sud-Kivu, on a  entendu certains candidats, pérorer ci et là qu’une fois la population les votent ils vont doubler les moyens financiers.

Au regard des potentialités économiques du Sud-Kivu, les auteurs des critiques de la paupérisation de la population, ont mille et une fois raison, lorsqu’ils comparent la situation de la province à celle d’autres provinces des pays voisins. Tout le problème, c’est qu’ils ne se donnent pas la moindre peine de savoir ce que font les députés de ces pays pour amener l’exécutif à améliorer les conditions de vie des populations. C’est aussi le péché qu’auront commis certains candidats députés qui annoncent leurs « projets de société » pendant la campagne électorale, sans comprendre les vrais rôles d’un député. Nous n’avons rien dit.

Ndabelnzéem

 

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