Quand on jette un coup d’œil rapide sur le calendrier électoral, on se rend compte qu’on est à exactement à 30 jours du début de la campagne électorale, soit le 23 novembre 2018. Trente jours, c’est trop peu. Ce qui veut dire que dans les différents camps politiques (Majorité et Opposition) qui sont en lice, l’heure du dernier réglage est dépassée.
Les uns et les autres doivent déjà s’être mis d’accord sur les options principales. Si c’est déjà le cas à la Majorité (FCC) où ils ont déjà leur candidat Président de la République et pris le parti de la machine à voter, ce n’est pas encore le cas à l’Opposition. Celle-ci, affectée par la guerre des égos entre leaders, peine encore à désigner consensuellement un candidat unique. C’est pourtant la chose la plus facile à faire à tout moment.
Là, c’est sur l’aspect de la candidature unique où les violons ne se sont toujours pas encore accordés à deux mois de la date des élections. Mais les choses viennent de se compliquer irrémédiablement sur une question qui touche au fond du processus électoral. Il s’agit de « la machine à voter ».
Jusqu’ici, l’Opposition avait réussi à parler d’une même et seule voix pour exiger son retrait pur et simple par la CENI, du fait qu’elle n’est prévue ni à la Loi électorale ni au calendrier électoral qui est le planning des opérations électorales par la CENI.
Mais depuis quelque trois jours, l’UDPS de Félix-Antoine Tshisekedi, dit « Fatshi », a fait, de manière inattendue marche-arrière pour porter à bout de bras la même machine à voter de la CENI sur laquelle « ils étaient les premiers à tirer des salves d’ogive nucléaire et à qualifier au cours du meeting de Fatshi à Kinshasa/N’Djili de « machine à voler ».
L’UDPS, qui soutient la machine à voter, vient signer l’arrêt de l’unité de l’Opposition. Car, celle-ci est radialement divisée sur la question de la machine à voter.
Ses anciens partenaires d’« Ensemble pour le changement » de Moïse Katumbi Chapwe tout comme ceux du MLC de Jean-Pierre Bemba Gombo, continuent, eux, à mobiliser la population contre la machine à voter, à l’exemple de la marche de ce vendredi à la quelle l’UDPS ne prendra pas part.
Tout comme au conclave de l’Opposition qui s’est ouvert hier à Johannesburg en Afrique du Sud.
Il faut retenir le fait que cette division impromptue de l’Opposition au sujet de la machine à voter a comme conséquence néfaste d’empêcher la désignation d’un candidat unique de l’Opposition.
Celle-ci ira en ordre dispersé avec plusieurs candidats, dont d’office « Fatshi » qui ne se sent plus concerné par ce débat de candidat unique. Avec en face, une kyrielle de candidats de l’Opposition, à Emmanuel Shadary, le candidat du FCC, voit devant lui s’ouvrir un grand boulevard sur la voie électorale.
Ndabelnzéem