L’état des routes dans la ville de Bukavu devient de plus en plus dégradé. Des accidents, des pannes des engins roulants, des éboulements des terres, des douleurs et bien plus sont des conséquences derrière cette dégradation.
Le tronçon routier allant de la Place de l’indépendance au point kilométrique 12 dans le village Mbiza sur la route principale qui mène à l’aéroport de Kavumu laisse à désirer.

Les conducteurs sur cet axe affirment qu’ils connaissent beaucoup d’accidents liés à l’état de la route alors qu’ils sont obligés d’échapper aux nids de poules qui y sont visibles.
«Nous avons des problèmes à cette situation. Les accidents permanents que nous enregistrons sur ce tronçon sont liés à l’état de la route. Nous tentons de faire des manœuvres pour échapper aux trous mais en vain. Vous vous cognez et c’est des accidents. En plus, ce sont des pneus et amortisseurs qui se cassent (…) c’est pénible », regrette Akilimali Hilaire, taximan sur cet axe.
Les lamentations de la part des usagers sont énormes. L’on ne peut prendre un transport en commun et prétendre arriver à temps ou en bon état physique au de la vitesse sous laquelle roule le véhicule.
« Vu qu’il y a trop de cahots dans la route, les véhicules ne roulent pas comme il faut. Le chauffeur est appelé à rouler lentement mais ça n’empêche qu’on n’ait mal au dos à cause des secousses. Quelle que soit l’urgence, on n’arrive pas à temps », s’est indignée Carine Bintu, cliente rencontrée dans un bus.
Kakesa Tamukombo, Chef de division de l’Office des routes Sud-Kivu, lie la cause au fait que cette route aurait été construite de façons fractionnelles différentes.
« La route qui va de la place jusqu’à Kavumu a été travaillée en deux étapes. La technique utilisée du point kilométrique zéro (PK0) au point kilométrique douze est différente de celle utilisée du PK12 jusqu’à Kavumu. On a fait une route de base en latérite stabilisée en sol ciment », a-t-il révélé.
Le patron de l’OR regrette que son entreprise ait demandé au gouvernement les fonds pour réhabiliter efficacement cette route mais la requête est restée sans suite.
« L’année passée, l’Office de route avait fait les points tâtents. On a réparé, on a demandé les moyens pour qu’on puisse mettre une couche continue de cinq centimètres, mais, les moyens n’ont pas suivis », précise Kakesa.
D’aucuns plaident pour la réhabilitation urgente de ce tronçon.
Pour l’Office de route, il s’avère indispensable que le gouvernement offre des moyens conséquents pour réhabiliter complètement cette route.
«Il faut réhabiliter complètement c’est-à-dire reprendre la route scarifier, mettre le zéro trente-un au lieu de la latérite au sol ciment et mettre une couche d’enrobé depuis la couche de base si et seulement si les autorités nous donnent les moyens», exige le Chef de division à l’OR.
Longue de 35 km, cette route d’intérêt commun relie la ville de Bukavu à l’aéroport de Kavumu en territoire de Kabare. Elle a été réhabilitée en 2008 par l’Office des routes, mais à ce jour, elle en état de délabrement très avancé.
Plusieurs autres routes du centre-ville de Bukavu se trouvent en délabrement très avancé, tels les tronçons Nyawera à la frontière Ruzizi 1er, les routes à Muhumba au quartier Nyalukemba, le tronçon ONEL-Gendarmerie à Cimpunda, pour ne citer que cela.
Marie-Louise Nsimire
