Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) sous délégation de Bukavu (Sud-Kivu), exhorte aux journalistes d’utiliser leurs canaux ainsi que leur pouvoir pour communiquer sur les violences sexuelles. L’appel a été lancé lors d’un briefing presse organisé ce mercredi 25 juin à Bukavu dans le but d’informer le public sur le travail du CICR dans la lutte contre les violences sexuelles en temps de conflit armé.
Selon Jean Mukengere, spécialiste des violences sexuelles au sein du CICR-Bukavu, cette activité était axée d’abord sur l’implication de son organisation dans la lutte contre les violences sexuelles, mais aussi, elle vise à capaciter les journalistes sur cette matière étant donné qu’ils ont une large audience.
« Nous avons voulu à ce que les professionnels de médias, les journalistes de Bukavu comprennent d’abord ce que le CICR fait dans la lutte contre les violences sexuelles et surtout avoir des informations suffisantes afin de pouvoir communiquer sur la violence entant que professionnels des médias qui gèrent un public plus large et qui ont la possibilité de pouvoir faire passer un message à un large public,» a indiqué J. Mukengere.
Cette formation n’est qu’un complément a d’autres notions qui parlent de la violence sexuelle, a-t-il précisé.
« Nous avons pensé qu’une information complémentaire était la bienvenue. Beaucoup travaillent sur la violence sexuelle, mais il était important que vous sachiez également ce que le CICR fait, étant donné que le CICR a un mandat particulier qui est celui de traîter les questions sur les violences pendant les conflits armés et les autres situations de violence,».
Dans son speech, sans donner plus de détails, Jean Mukengere a affirmé que depuis le début du conflit actuel, le CICR a assisté beaucoup de victimes liées à la violence sexuelle jusqu’à présent.

Il a en effet suggéré aux participants de parler plus sur les cas, car a-t-il argumenté « dans le contexte de conflit armé, la violence sexuelle est omniprésente», en insistant sur la stigmatisation qui reste une question préoccupante dans les communautés.
De son côté, le nouveau chef de la sous-délégation du CICR à Bukavu M. Karl Heinz Moder a demandé aux journalistes de bien jouer leur rôle en assumant leur responsabilité.
« Il y a beaucoup d’acteurs qui ont une responsabilité ; les organisations humanitaires comme le CICR, on essaie avec nos moyens, il y a les autres organisations, les autres acteurs mais aussi les médias. Les médias ont toujours un rôle très important ; dans chaque pays, c’est les médias qui influencent l’opinion publique en général et au niveau des communautés… c’est nôtre tâche commune de travailler pour ça,» a-t-il aussi souligné.
L’activité a réuni une trentaine des journalistes de la ville de Bukavu. Les participants ont remercié le CICR pour cette séance, dans laquelle, ils ont appris d’autres méthodes en ce qui concerne une réalisation d’un reportage avec une survivante de la violence sexuelle.
Juvénal MUTAKATO