Le climat de méfiance entre les bourgmestres avec les conseils communaux de la ville de Bukavu persiste, depuis leur installation comme des organes délibérants. Méthode Nyamwaba, inspecteur du pool 8 de la territoriale au Sud-Kivu, indique que cette situation est une « juxtaposition du hybridisme politique », d’où la prise de conscience des autorités municipales.
Depuis leur installation, les conseillers communaux réclament toujours leurs salaires et se plaignent du manque de collaboration avec les bourgmestres desdites entités.
Si à Kadutu le climat de collaboration semble être bon entre l’organe délibérant et l’exécutif, à Bagira tout comme à Ibanda, la situation est contraire.
Dans ces deux entités, les deux bourgmestres sont accusés de vouloir travailler comme des électrons libres, méfiant l’existence d’un Conseil communal pourtant reconnu légalement.
Les deux organes délibérants se trouveraient devant un dilemme d’exiger la redevabilité aux bourgmestres issus d’une nomination, ce qui exacerbe le manque de la cohabitation pacifique entre les institutions.
Pour Méthode Nyamwaba, ce manque de cohabitation ne pas un problème de textes mais d’homme.
« La situation que nous vivons ici maintenant c’est une sorte de juxtaposition du hybridisme politique, où nous avons un bourgmestre non élu et un conseil élu, c’est ça le problème ! Et nous devrions effectivement ; ici nous saluons cette souplesse du bourgmestre de Kadutu, il a pris conscience de l’existence incourtournable de la machine qui a démarré et qui ne retourne plus; qui a compris qu’il faux vraiment la cohabitation pacifique, ce qu’on observe pas dans les deux autres communes parce que les correspondances que nous recevons font la honte, » a-t-il martelé.
Dans plusieurs correspondances, les conseillers communaux demandent à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de continuer avec le processus électoral arrêté pour des raisons essentiellement financièrement en vue de mettre fin à ce climat.
Juvénal MUTAKATO