Aussitôt débutée, la marche des étudiants de l’institut supérieur pédagogique (ISP) de Bukavu a été réprimée par les éléments de la police déployés au rond-point de l’ISP depuis le matin de ce vendredi 08 décembre 2017.
C’est à 8 heures que des étudiants et quelques élèves de l’Ecole d’application (Edap/ISP) munis des enseignes et des chapeaux transmettant des messages « nous demandons l’implication du gouvernement dans la résolution de la crise à l’ISP », se rassemblent à l’entrée de cet établissement d’enseignement supérieur pour une concertation.
Quelques minutes après, Bahati Rubango, Porte-parole des étudiants donne le mot d’ordre aux étudiants pour descendre au gouvernorat où un mémo devrait être déposé. D’un coup, la police s’interpose par le jet des bombes à gaz lacrymogènes. C’est la débandade, chacun prend sa direction. Téléphones, argent, ordinateurs portables et autres biens ravis aux manifestants par leurs bourreaux disparaissent dans cette cacophonie. On note quelques étudiants et élèves blessés.
Le Porte-parole des étudiants de l’ISP réussit à réunir quelques manifestants et tient un meeting, une vingtaine de minutes après la débandade. Il condamne le comportement de la police susceptible d’encadrer la marche « autorisée par la maire » selon lui et annonce des journées sans travail le samedi 9 et lundi 11 décembre à l’ ISP, à L’EDAP et au CERUKI. Ceci pour exiger l’implication du gouvernement congolais dans la résolution de la crise.
Pour rappel, le collège des étudiants a appelé à une marche pacifique pour exiger la reprise des cours, interrompus depuis un mois par des enseignants opposés à la réintégration d’un étudiant sous la médiation du gouverneur de province.