Ils ont manifesté contre la machine à voter, les militants du mouvement citoyen Lutte pour le changement (LUCHA) dans la ville de Bukavu. A peine arrivés au bureau de la Commission électorale nationale indépendante, des éléments de la police nationale congolaise ont étouffé la manifestation, lundi 03 septembre.
Face à une forte résistance de la police, les militants n’ont pas déposé leur mémo à la CENI.
« Nous sommes venus comme c’était prévu, l’organisation d’une manifestation ce 03 septembre et un sit-in demandant à la Ceni d’écarter la machine à voter du processus électoral actuel. Malheureusement, nous n’avons pas fait même cinq minutes devant le bureau de la CENI quand la police est venue nous réprimer. C’est vraiment scandaleux. Lorsque nous nous sommes plaints devant un colonel de la police, il nous répond sèchement que c’est ce que nous méritons. Ça ne se comprend pas », s’indignent les militants de la Lucha.
C’est de l’injustice lorsqu’une marche des politiques soutenant le candidat du FCC se déroule sans inquiétude alors qu’un sit-in soit réprimé par les policiers, s’indigne un militant.
« Ce n’est pas possible qu’une marche du FCC organisée vendredi dans cette ville soutenant monsieur Shadari se passe sans inquiétude mais qu’un simple sit-in de la lucha soit violemment réprimé. C’est une injustice qu’on ne peut pas tolérer (…) C’est inadmissible, nous sommes indignés », regrette Judith Maroy, militante.
Pour rappel, les mouvements citoyens ont lancé cette exigence dans un point de presse récemment tenu au mois d’aout dernier pour espérer avoir des élections crédibles en RDC. La première des revendications sur la liste de lutte de la lucha n’est autre que demander à la Ceni d’élaguer la machine à voter.
Amisi Musada