Les prix de certaines denrées alimentaires ont varié sur le marché local à Bukavu ( Sud-Kivu). Selon notre constat de ce mercredi 2 avril, ce phénomène ne fait qu’alimenter le désarroi parmi la population locale, s’indignent certains habitants qui se sont confiés à notre micro.
Au cours de notre ronde, les discussions avec certains commerçants révèlent par exemple qu’un kilogramme de pomme de terre qui coûtait 2000 Francs congolais revient à 2500Fc, un sac de 25 kg de maïs s’achète entre 34.000 et 37.000 FC, tandis que celui de manioc se négocie à 27.000fc.
Pour le riz, la situation est aussi équietante. Un sac se vend à 22 dollars et plus. En parallèle, une mesurette d’haricot se négocie entre 4500 et 5000 francs congolais.
Un bidon d’huile d’arachide qui auparavant était accessible entre 27 et 28 dollars, a désormais atteint 30 voire 32 dollars américains.
Quant à la braise, le prix a également grimpé. Un sac qui jadis coûtait 70.000 Francs congolais, revient à ce jour à 100.000 voire 120.000 francs congolais.
Cette réalité met à jour une vulnérabilité sous-jacente d’une ville déjà affaiblie par des circonstances sécuritaires et humanitaires troublantes.
Une femme ménagère qui se confiée à notre micro exprime les conséquences de cette situation pour les ménages.
« Nous sommes entrain d’assister tous à la hausse des denrées alimentaires dans la ville de Bukavu depuis un certain temps, et les conséquences qui peuvent en sortir avec cette situation: d’abord nombreuses familles ont un problème à nourrir les enfants à la maison, car pour un encadrer un enfant, il faut lui donner à manger. Mais avec cette hausse des denrées alimentaires, beaucoup de familles ont du mal à trouver même un repas par jour. Avec ça, la malnutrition peut surgir, ce qui sera un problème sérieux pour la ville de Bukavu. Il est difficile aujourd’hui de nourrir une famille de plus de cinq personnes. Avec moins de dix dollars tu ne peux rien ramener à la maison comme aliment. Et le haricot, la braise ainsi que la farine ou encore le riz, tout est devenu cher sur le marché. En tout cas la situation est grave, et nous n’avons pas à qui se vouer,» s’inquiète cette femme.
Il faut souligner que cette situation se vit dans la ville de Bukavu et ses environs, dans un contexte de crise sécuritaire préoccupante, exacerbée par le non accès aux services bancaires. Plus d’un observateur estime que si rien n’est fait dans l’urgence, la vulnérabilité des habitants de la ville de Bukavu et ses environs va se détériorer davantage.
Elvine Ciza (stagiaire)