Bukavu/JPDDH : des journalistes s’engagent à promouvoir la cohabitation pacifique et lutter contre les discours de haine

Dans un contexte particulier marqué par une guerre continue à l’Est de la République démocratique du Congo, l’organisation Journalistes pour la promotion de la démocratie et des droits humains (JPDDH) a réuni une dizaine de journalistes de Bukavu (Sud-Kivu) ce jeudi 26 juin autour du thème axé sur la «lutte contre la désinformation, les discours de haine et la sécurité pendant la période de conflit armé ».

En effet, depuis le mois de janvier 2025, la situation sécuritaire s’est gravement détériorée dans la partie orientale de la RDC. Les villes de Goma et Bukavu ainsi que plusieurs localités sont passées sous contrôle de la rébellion de l’AFC/M23.

ETJ, Ecole Technique des Journalistes pour la formation des journalistes

Cette situation a affecté plusieurs secteurs d’activités, notamment : l’économie, les droits humains, la liberté d’expression et des médias ainsi que la politique.

Dans un tel contexte, la sécurité des journalistes demeure un défi majeur, où la désinformation, les discours de haine et les menaces physiques entravent leur capacité à fournir des informations impartiales et à promouvoir la paix ainsi que la cohabitation pacifique.

ETJ, Ecole Technique des Journalistes pour la formation des journalistes

En organisant cette activité, JPDDH vise à échanger sur l’apport des médias dans la promotion de la cohabitation pacifique, la lutte contre la désinformation et les discours de haine, mais aussi à identifier les principaux défis auxquels sont confrontés les journalistes dans leur milieu.

Son chargée des programmes, Gabriella Bashengezi a ainsi invité les participants à capitaliser ce moment pour « analyser l’impact des défis sur la cohabitation pacifique et la promotion de la paix ».

Égide Kitumaini, facilitateur du jour et secrétaire de l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC) au Sud-Kivu a indiqué que le contexte actuel a exacerbé les rumeurs, la désinformation et des discours de haine propagés dans les réseaux sociaux.

Pour lui, il faut une approche qui consiste à identifier, à analyser ces discours de haine et à les réduire.

« Dans tout ça, on a vu qu’il y a de la rumeur, la désinformation, on a vu qu’il y a des discours de haine qui sont distillés à travers les réseaux sociaux, à travers des médias. En tant que professionnels de médias, il faut qu’on ait de stratégies pour identifier, analyser ces discours de haine mais également nous pouvons les réduire à travers une approche qu’on appelle vivre-ensemble,» a-t-il martelé.

Exposée du facilitateur

Égide Kitumaini a insisté sur le rôle du journaliste en pareille circonstance, tout en soulignant l’importance du changement de comportement.

« […] C’est de la que nous aurons la paix et la cohésion entre les communautés ; et les journalistes mais également leurs médias jouent un grand rôle. Nous entendons premièrement le changement de comportement, parce que les journalistes sont eux-mêmes des acteurs qui peuvent éduquer la population pour qu’elle chance leur comportement ; nous entendons à ce qu’il ait la cohésion sociale, nous entendons à ce que tout le monde aspire à la paix et au développement,» a soutenu le facilitateur du jour.

Les participants à leur tour ont salué la qualité de la thématique choisie par l’organisateur qui cadre essentiellement avec le contexte actuel. Ils ont pris avec satisfaction l’engagement d’œuvrer pour la paix et la cohabitation pacifique, en combattant la désinformation sur toute ses formes.

« Le sujet cadre vraiment avec la situation réelle que nous traversons. C’est pourquoi nous saluons cette initiative de JPDDH. Nous nous engageons à véhiculer les messages de paix et de cohabitation pacifique pour un développement intégral de notre pays,» s’est engagé l’un des participants.

A noter que cette activité rentre dans le cadre du projet «Médias pour la consolidation de la démocratie et la lutte contre les discours de haine en RDC », exécuté par l’ONG JPDDH sous l’appui de NED.

Patrick Batumike (stagiaire)

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