La population de la ville de Bukavu et ses environs (Sud-Kivu) est interpellée à une gestion responsable de l’information pour garder son bien-être mental et le bien-être d’autrui mental en cette période de crise sécuritaire dans la province du Sud-Kivu. L’appel est lancé par le docteur Fortunat Cimanya, médecin au sein de la Clinique Saint Luc de Bukavu à l’occasion de la commémoration le 7 avril de la journée mondiale de la santé.
Pour ce médecin, en cette période de conflit armé à l’Est de la République démocratique du Congo, la peur, les émotions et les rumeurs sont des facteurs dangereux à la santé mentale d’un être humain.
Pour lui, le partage des fausses informations pendant la crise sécuritaire, qui se vit actuellement dans la ville de Bukavu, accentuée par la situation humanitaire et économique préoccupante, expose la majorité des habitants à des risques psychiques.
A cet effet, le docteur Fortunat Cimanya fait savoir que la bonne santé mentale en cette période critique nécessite l’importance de ne pas partager les messages non vérifiés pour éviter d’alimenter la rumeur. Il recommande par ailleurs à se fier aux sources viables, notamment les médias crédibles afin de se protéger et protéger les autres contre la désinformation.
«Nous continuons à dire à cette population que l’information se gère, l’information se vérifie avant d’être partagée. Donc quelqu’un qui veut garder son bien-être mental et garder le bien-être d’autrui mental, il doit faire quoi, j’ai une information je contacte dans deux secondes les sources qui sont proches ; les médias sont là, si j’ai un message je peux demander est-ce que ce message est vrai ? Les structures des médias sont là, elles vont dire oui ou non, et là vous pouvez partager parce que vous êtes mena informé sur la véracité de ce fait,» a-t-il exhorté.
Ce médecin rappelle aux personnes qui se livrent à ces actes de comprendre que 80% de la population est traumatisée actuellement par les affres de la guerre, d’où la nécessité de ne pas propager les fausses informations et où la rumeur.
Gabriel ACIRUSHOKOLIRE