Affrontements entre FARDC-M23 à Goma : près de 3000 morts, qui sont responsables de ce crime?

Le bilan des affrontements pour le contrôle de la ville de Goma, (Nord-Kivu) survenus entre le dimanche 26 et le jeudi 30 janvier 2025, s’élève à près de 3 000 morts, selon une nouvelle communication des Nations-unies sur la situation humanitaire, publiée le mardi 4 février.

Face à la menace de propagation d’épidémies due à la décomposition des corps dans plusieurs établissements sanitaires déjà submergés, les équipes de la Croix-Rouge ont commencé, depuis ce mardi 4 février à enterrer les dépouilles dans divers lieux à Goma.

ETJ, Ecole Technique des Journalistes pour la formation des journalistes

Des enterrements ont eu lieu, notamment au cimetière de l’ITIG, près de l’aéroport de Goma, en l’absence des familles, comme l’indique la radio Okapi, soulignant que «beaucoup de victimes sont enterrées dans l’anonymat,».

Bounena Sidi Mohamed, Directeur Adjoint d’OCHA à Goma, a déclaré que
«l’enterrement rapide est crucial pour éviter les risques sanitaires, notamment les épidémies,». Il a également précisé à RFI que son équipe collabore avec ses partenaires pour précipiter cette opération.

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Parallèlement, de nombreuses familles à Goma, sans nouvelles de leurs proches disparus au cours de ces affrontements, n’ont d’autre choix que de diffuser des avis de recherche sur les réseaux sociaux, espérant un miracle.

Pendant ce temps, des centaines de blessés sont toujours soignés dans les établissements de santé locaux et attendent un renforcement des fournitures médicales pour espérer quitter les hôpitaux.

Par ailleurs, d’autres corps continuent à se dégrader dans des endroits difficiles d’accès, à savoir, vers la colline Mont Goma, la partie Kasengesi dans le territoire de Masisi et plusieurs entités du territoire de Nyiragongo.

Soulignons que, si le bilan provisoire de ces combats fait état de 3000 morts, les activistes craignent que ces chiffres ne soient revus à la hausse. Certaines organisations de défense des droits humains auraient saisi le Conseil des droits de l’homme de l’ONU pour ouvrir des enquêtes sur les exactions commises dans la province du Nord-Kivu pendant cette période.

Juvénal MUTAKATO

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