Affaire Sextape à l’Institut Saint Georges/Kinshasa: “la décision du ministre semble irréfléchie”, Jean-Chrysostome Kijana (NDSCI)

Sept écoliers de l’Institut Georges de la Ville-province de Kinshasa ont été renvoyés définitivement de leur école et de tout le système éducatif national, après que ces élèves aient été filmés en plein ébat sexuel dans un hangar en construction, au dernier jour de la session d’examen d’Etat.

A l’issue d’une réunion du conseil de discipline de cette école, tenue en date du mardi 7 Septembre dernier, auquel le ministre en charge de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST), Tony Mwaba a pris part, ces élèves du secondaire ont en définitive été radiés du système scolaire congolais.

En réaction, Jean-Chrysostome Kijana, le Président national de la Nouvelle dynamique de la société civile, (NDSCI), en sigle, antenne provinciale du Sud-Kivu dans l’Est de la RDC, condamne avec véhémence cette pratique qu’il qualifie de honteuse non pour ceux qui en sont auteurs mais également pour tous les parents ainsi que le système scolaire congolais en général.

<< D’abord en tant que responsable et leader communautaire, je dois condamner cette pratique qui frise de l’immoralité publique. Car nos enfants ne sont pas envoyés à l’école pour devenir des délinquants sexuels ou des voyous. Ils sont envoyés à l’école pour apprendre afin de devenir des hommes et des femmes sur lesquels peut compter la nation congolaise toute entière. Et donc, nous condamnons avec véhémence la pratique de ces enfants qui ont causé la honte non seulement à eux-mêmes mais également à leurs parents, à toute la nation et à tout le système éducatif de notre pays>>, a-t-il déclaré.

Le Responsable de cette structure citoyenne, estime toutefois que pareil acte mérite une sanction sévère. Cependant c’est inacceptable la décision prise par le ministre, qui est aussi parent.

<< Nous sommes d’accord que des tels actes méritent des sanctions, ce qui a été fait par le Ministre national ayant dans ses attributions l’enseignement primaire et secondaire. Toutefois, nous ne pensons pas que la meilleur c’était de les exclure du circuit éducatif dans notre pays. Parce qu’un enfant peut commettre une faute et cela ne peut pas amener à ce qu’on puisse lui refuser toute opportunité d’amendement. Ce n’est qu’au sein de nos écoles que ces enfants pourraient être corrigés et replacés sur l’orbite. Les exclure définitivement de tous circuits scolaires semble irréfléchi de la part du ministre, excusez un peu le terme. On pouvait bien prendre d’autres sanctions. C’est-à-dire les punir autrement, soit les renvoyer de leurs écoles respectives. Et peut-être les orienter dans les écoles de formation technique>>, fustige monsieur Kijana.

Il conteste cette décision du ministre bannissant ces écoliers du système éducationnel congolais. Car selon lui, cette mesure sévère condamne ces enfants à devenir plus criminels et plus délinquants loin de tout encadrement scientifique.

<< Nous pensons qu’il est temps le ministre puisse revenir sur sa décision. Qu’il prenne d’autres sanctions mais pas celles de les exclure définitivement de tout circuit scolaire>>, conclut-il.

Alpher Kalala

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