Sud-Kivu: “Vivre-ensemble en paix, un facteur non négligeable du développement à prôner à tout prix”, la sociologue Venantie BISIMWA

Vivre ensemble en paix c’est accepter les différences, être à l’écoute. Il s’agit également d’une attitude qui permet de faire preuve d’estime, de respect et de reconnaissance envers autrui.

C’est pour renforcer et maintenir cette harmonie que l’assemblée générale des Nations Unies avait adopté le 8 décembre 2017 la résolution proclamant le 16 mai Journée internationale du vivre-ensemble en paix.

Cette journée est un moyen de mobiliser régulièrement les efforts de la communauté internationale en faveur de la paix, de la tolérance, de l’inclusion, de la compréhension et de la solidarité. Il est également l’occasion pour tous d’exprimer le désir profond de vivre et d’agir ensemble, unis dans la différence et dans la diversité, en vue de bâtir un monde viable reposant sur la paix, la solidarité et l’harmonie.

De nos jours à Bukavu comme dans la province du Sud Kivu, le chemin à parcourir est encore long pour que le concept de vivre-ensemble en paix soit réellement une réalité.

Les relations interpersonnelles ne sont pas harmonieuses en général. En famille, au travail, à l’école comme à l’église, les gens se livrent à différents conflits qui fâchent la paix prônée par la Bible, les textes nationaux et même les sensibilisations des plusieurs organisations publiques comme privées. C’est tantôt les conflits d’idées, d’intérêts, de personnes ou encore de position.

Pour ce cas, certaines personnes veulent à chaque circonstance prioriser et rendre universelle leur façon de voir les choses au détriment de celle des autres. D’autres ont une sensibilité accentuée à leurs appartenances ou avoirs. D’autres encore c’est des différends liés aux positionnements.

Tout ce problème non seulement menace la paix de l’entité mais aussi donne directement lieu à des mésetentes et des conséquences énormes s’en suivent. C’est par exemple la détérioration de la communication, la dégradation du climat de travail avec baisse de la productivité, guerres, tueries, viols, déplacements massifs des populations et autres.

La sociologue Venantie BISIMWA contactée ce lundi 16 Mai par Jambordc.info, affirme que le vivre-ensemble dans la paix est l’un des grands facteurs du développement en ce sens que, ceux qui vivent dans l’unité ont la chance de capitaliser leurs efforts pour des projets de développement. Cependant, de nos jours, ces relations ne sont pas stables parce qu’il n’y a plus de repère comme boussole face aux interdits et aux permis de la communauté.

“Ces jours-ci le fait qu’il n’y ait pas des normes communes qui s’imposent à tous est une grande menace au vivre-ensemble en paix. Cela fait à ce que ce qui est normal aux uns ne l’est pas aux autres. Cette divergence des vues a elle même est un grand élément à la base de ce manque de collaboration et cohabitation. Il importe que la société comme la nation harmonisent les règles pour espérer que les gens marchent main dans la main” explique Venantie BISIMWA.

Notre source souhaite également l’implication de tous dans la thématique du vivre-ensemble pour la paix car la recherche de paix à elle-meme est avant tout une question de bonne volonté.

Joyce KALUMUNA

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