Certains enseignants et élèves de la ville de Bukavu n’ont pas répondu à l’appelle du ministère de l’éducation nationale et nouvelle citoyenneté, marquant la reprise des cours dans tous les établissements scolaires de la République démocratique du Congo ce lundi 2 septembre.
C’est le cas par exemple à l’Athénée d’Ibanda, à l’Institut Nyalukemba, à l’Institut de Bagira et l’Institut Bwindi, où les enseignants ont boycotté la rentrée scolaire.
Cependant, d’autres écoles comme le Collège Alfajiri, l’École d’application de l’ISP-Bukavu, et l’Institut Tumaini dans la commune d’Ibanda ont repris les enseignements ce lundi, comme le confirme le préfet de l’EDAP.
“L’éducation de nos enfants nous préoccupe au plus haut degré, on ne peut pas ne pas répondre. Nous ne pouvons pas faire un mouvement de grève, nous sommes une école de l’ESU, de l’enseignement supérieur,” a-t-il assuré.
Dans le secteur privé, la rentrée scolaire a été effective. Le directeur du Complexe scolaire Élite, Séraphin Cigondo le dit après le lancement officiel par la ministre provinciale de l’éducation de l’année scolaire dans cet établissement.
“Nous sommes très contents d’avoir reçu la ministre de l’éducation dans notre école pour le lancement officiel de l’année scolaire,” précise Séraphin Cigondo.
Même situation dans les territoires
Dans les territoires, certains enseignants ont obéi à l’appel de leurs différents syndicats d’observer une grève illimitée dès ce lundi. C’est le cas dans le territoire de Shabunda, notamment à Shabunda centre, Matili, Mungembe, Katchungu et Lulingu, nous informent des sources locales.
Même situation à Kalehe où dans le groupement de Buzi, la synergie des enseignants a demandé aux parents de bien garder leurs enfants à la maison, indique le Cadre de concertation de la société civile de Buzi, qui souligne que jusqu’à présent les salles de classe sont toujours occupées par les déplacés de la guerre d’agression rwandaise.
A Nyangezi dans le territoire de Walungu, la situation était pareille nous informe un correspondant occasionnel ; même chose dans la ville d’Uvira où les enseignants ont observé le mot d’ordre de leurs syndicats.
Dans d’autres territoires, certains élèves et chefs d’établissements étaient ce matin à l’école mais pas d’enseignants rapportent nos sources.
Partout, les enseignants exigent au gouvernement congolais d’améliorer leurs conditions de vie qu’ils jugent précaires.
Par ailleurs, la ministre provinciale de l’éducation, Catherine Balemba a dans son mot de lancement de l’année scolaire appelé les chefs d’établissements au respect strict de la gratuité de l’enseignement.
Juvénal MUTAKATO