Sud-Kivu : Suspendu puis réhabilité, Vincent Kayeye de l’ACCO accuse Patient Bashombe de commanditaire de sa suspension

Quelques jours après sa réhabilitation par sa hiérarchie, le président provincial de l’Association des chauffeurs du Congo (ACCO), Vincent Kayeye explique les raisons qui ont conduit à sa suspension et à sa réhabilitation rapide. Il pointe du doigt Maitre Patient Bashombe, actuel président de la société civile du Sud-Kivu pour deux principaux motifs : le refus d’observer la journée sans taxi et la gestion des fonds qui auraient été perçus par la société civile pour des activités de la CENI.

Dans une interview exclusive  accordée à notre rédaction, Vincent Kayeye fait savoir que la mesure ayant porté à sa suspension a pour auteur Me Patient Bashombe qui ne veut plus de lui.  D’après ce cadre de l’Acco, tout serait parti de la journée sans véhicule que la  Société civile du Sud-Kivu avait décrétée mercredi 4 avril 2018 pour rejeter la décision du Maire de la ville de Bukavu exigeant aux chauffeurs de peindre leurs taxis aux couleurs du drapeau national. Une initiative à laquelle le président de l’ACCO  n’avait pas adhéré.

« Mon problème de suspension a commencé juste ce jour de la journée sans véhicule. La Société civile a pris sa décision, elle a fait une conférence avec les journalistes sans nous associer et sans demander l’avis de l’Acco. Or sur une décision qui concerne les taximen, il fallait appeler l’Acco et demander son avis (…) Nous à notre niveau nous avions déjà entamé des pourparlers avec le maire de la ville et par la suite auprès du Gouverneur sur ce sujet de peindre les véhicules et sur d’autres sujets du prix du permis de conduire et de la réhabilitation des routes», explique Vincent Kayeye.

Un second problème entre les deux personnalités, soutient-il, porterait sur la question de la gestion du financement de la CENI à la Société civile pour la sensibilisation sur le processus électoral en cours.

« Lors d’une conférence de la Ceni sur la sensibilisation sur la machine à voter, le Vice-président de la CENI a affirmé qu’il existe un budget que la CENI alloue à la Société civile pour la sensibilisation sur la loi électorale et la machine à voter (…) Or, nous en tant que composante de la Société civile, nous devons bénéficier de ces fonds. Malheureusement, quand nous avons posé la question sur la gestion de ce financement, il n’a pas voulu qu’on en parle. Et lui, il a vu que Kayeye est dangereux et il a tout fait pour que je sois suspendu », déclare le président de l’ACCO.

Pour mettre un terme à cette mésentente,  le président provincial de l’ACCO préconise un dialogue entre les deux personnalités. Il suggère que les deux structures travaillent ensemble pour la résolution commune des problèmes des organisations de la société au Sud-Kivu.

Pour plus d’éclaircissements, le président du bureau de coordination de la Société civile, Maitre Patient Bashombe n’a pas été joignable. Nous espérons obtenir sa réactions les heures qui suivent.

Alfred Mukengere

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