Il n’y a pas de justice sans réparation, nous devons ensemble avec vous chers députés, réclamer une justice juste afin que nous puissions construire ensemble et éviter à ce que ceux qui n’ont pas d’arguments nous divisent à travers leurs intérêts individuels. Propos du Prix Nobel de la paix 2018, le Docteur Denis Mukwege ce mercredi 02 juin 2021 devant les élus provinciaux du Sud-Kivu dans la salle des plénières à l’hémicycle provincial.
Il est intervenu sur invitation des députés provinciaux qui voulaient avoir des éclaircissement sur le rapport mapping après une motion incidentielle déposée par le député Homer Bulakali et dont la question sur le rapport mapping y faisait partie.
Il a, à cette occasion, indiqué que la justice transitionnelle judiciaire et Extra-judiciaire n’est pas seulement de traquer des individus mais de reconstruire le pays.
» Chers Honorables députés, vous ne pouvez pas vous taire sur les crimes commis contre nos compatriotes, vous devez faire en sorte que d’autres parlements puissent se lever pour que les auteurs des crimes répondent de leurs actes devant la justice, que ça soit les nationaux ou les étrangers. La justice n’est pas une vengeance. Nous avons besoin de la justice avec réparation« , a dit le prix Nobel de la paix 2018 Denis Mukwege aux députés provinciaux du Sud-Kivu.
Il estime que l’activisme des groupes armés qui opèrent dans la province du Sud-Kivu, entraîne les violences sexuelles et celles basées sur le genre. Le Docteur Mukwege invite les élus à rappeler à l’armée et à la police leurs missions régaliennes, celle de sécuriser la population et ses biens ainsi que barrer la route aux criminels qui ne cessent de semer terreur et désolation sur l’étendue du pays et plus particulièrement dans sa partie Est.
Devant les élus, le Prix Nobel de la Paix, précise que la reconstruction du pays ne passe pas seulement par la justice transitionnelle mais aussi par la Réforme de services de la sécurité.
» Lorsque vous qui représentez le peuple, vous ne pensez pas à la réforme des services de sécurité, comment nos concitoyens seront protégés ? Nous devons avoir l’armée, la police et le service de Renseignement qui gagnent la confiance de la population. »
Il invite la Représentation provinciale à s’approprier la lutte contre les crimes. Laquelle lutte qu’il qualifie de commune pour que la cause soit trouvée le plus vite possible et que la vérité, la paix et la justice rayonnent.
La Rédaction