Les publications en termes d’attaques sont déclencheurs potentiels des actes de violence enregistrés entre les différentes communautés ethniques en République démocratique du Congo et dans la région des grands-lacs en général. Les conflits étant l’une des conséquences qui découlent de ces publications, la femme est appelée à jouer un rôle »médiateur », a indiqué Solange Lwashiga, secrétaire exécutive du Caucus des femmes pour la paix au Sud-Kivu dans un entretien nous accordé ce lundi 7 octobre.
En effet, les discours et les déclarations à caractère tribal et de la haine ont refait surface depuis un certain temps dans toute la région et particulièrement en RDC. Au quotidien, l’on assiste de plus en plus à un regain de discours de la haine tribale exacerbée dans les réseaux sociaux à travers des publications. Ces messages de dénigrement tournent souvent au tour de la culture, l’appartenance géographique, la morphologie et certaines habitudes sociales des uns et des autres.
Pour Solange Lwashiga, la femme doit s’impliquer à partir de la famille pour lutter contre tout comportement tendant à susciter des tensions violentes au niveau sociétal.
‘‘La femme se trouve au milieu et doit militer en barrant la route aux discours de haine dans la communauté. La femme donne la vie et elle l’entretien pour qu’elle soit bénéfique à la famille, à la communauté, à la nation toute entière et au monde en général. La femme doit se mobiliser pour donner une bonne éducation au niveau de sa famille afin que les enfants apprennent un communication sensible au genre, une communication qui ne véhicule pas la haine une communication basée sur les valeurs sociétales, » dit la secrétaire exécutive du Caucus des femmes pour la paix au Sud-Kivu.
Pour elle, l’implication de la femme dans la lutte contre les discours de haine doit commencer à partir de la famille, où elle doit apprendre ses enfants à communiquer pour promouvoir la paix, en évitant les discours contre les anti-valeurs, le tribalisme, etc.
La problématique de la cohabitation pacifique étant une source des débats dans les communautés, surtout dans cette période où l’Est de la RDC traverse des moments difficiles occasionnés par des guerres à répétition, les membres des communautés sont invités à bannir les publications des messages et discours de haine tendant à entraver la paix sociale ainsi que le vivre ensemble.
La sentinelle