Sud-Kivu : exploitation illégale des minerais, Purusi jouerait-il sur un terrain glissant ?

Accusés dans l’exploitation illicite des minerais à Rubimbi dans le territoire de Walungu, des chinois qui ont été récemment arrêtés par une équipe gouvernementale du Sud-Kivu, ont été libérés sur « instruction » de Kinshasa. Cette affirmation est du gouverneur Jean-Jacques Purusi, lors d’une conférence de presse tenue à sa résidence officielle, à Bukavu la soirée du mardi 24 décembre.

Dans sa communication, l’autorité provinciale a exprimé son regret d’apprendre cette libération ‹‹frauduleuse››.

ETJ, Ecole Technique des Journalistes pour la formation des journalistes

Le gouverneur Purusi a indiqué que ces chinois libérés étaient déjà transférés, secrètement, à la Direction générale de migration (DGM) depuis deux ou trois jours.

Il affirme ne pas toléré ce « mafia » organisée pour sauver des exploitants illégaux des minerais et qui doivent beaucoup d’argent à la province. Le gouverneur soutien que ces derniers devaient payer à la province au moins 10 millions de dollars américains et la procédure était déjà en cours, une note perception était déjà donc à leur disposition.

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« Ces chinois ont reconnu qu’ils étaient en exploitation et exploitaient 500 grammes d’or par jour, donc un kilo tous les deux jours. si vous faites un calcul simple, 500 grammes d’or par jour, en quatre ans, ils ont tiré 750 kilos d’or. Sur le marché mondial des minerais, 1 kilo d’or est à environ 85 et 95 mille dollars américains. C’est-à-dire que ces gens ont eu 45 millions de dollars et dans lesquels, ni la province, ni Kinshasa, ni la population locale ou encore le Mwami de la chefferie de Ngweshe, personne n’a eu quelque chose,›› s’alarme Purusi.

Toutefois, le gouverneur dit ne pas baisser les bras, et assure que son gouvernement va assumer les responsabilités par rapport à ces situations.

‹‹Je tiens à dire que nous n’allons pas nous laisser, ni intimider ni impressionner par la mafia, parce qu’il y a vraiment une véritable mafia dans cette question minière. sûrement que ça profite à des grandes personnalités et il faut que les investigations puissent le prouver. Nous n’allons pas hésiter de prendre des sanctions exemplaires contre qui que ce soit dans la province qui se serait rendu couple de fait répréhensibles, qui aurait violé la loi par rapport au code minier,›› a-t-il rassuré.

La libération de ces chinois impliqués dans l’exploitation illégale des minerais en territoire de Walungu est décriée par les forces vives de la province.

Pour le Bureau de coordination de la société civile, c’est une humiliation à l’égard de l’autorité provinciale et son gouvernement. Néné Bintu, sa présidente exige néanmoins des sanctions contre les responsables cités dans cette expulsion/libération.

Cependant, le Bureau de coordination de la société civile encourage le gouverneur à effectuer d’autres missions de contrôle dans d’autres territoires du Sud-Kivu où les minerais sont aussi illégalement exploités.

Pour rappel, devant la presse locale ce vendredi 20 décembre, le ministre provincial des finances assumant l’intérim de son collègue des mines a présenté 17 sujets chinois arrêtés dans le carré minier de Bubimbi à Walungu avec leurs dépendants congolais et burundais.

De ces 17 chinois, la cellule de communication du gouvernorat confirme la libération de 14, rapatriés chez eux et 3 autres restent détenus à la DGM.

Rédaction

 

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