Le violon ne s’accorde pas entre les organisations membres de la société civile du Sud-Kivu sur le calendrier électoral publié par la CENI, dimanche 05 novembre. Aucun compromis n’a été trouvé à l’issu d’une rencontre tenue mardi 7 novembre 2017 dans la salle Concordia en commune d’Ibanda.
Au cours de cette rencontre, trois points ont été évoqués à savoir : recueillir des avis et considérations de tous sur la publication dudit calendrier, dégager les activités à mener par la société civile pour les élections apaisées, proposer des solutions alternatives pour que les élections en République démocratique du Congo(RDC) aient lieu.
Certains acteurs soutiennent cette publication. Ils témoignent que cette dernière intervient après avoir fournis beaucoup d’efforts.
« (…) D’après l’accord de la Saint-Sylvestre, les élections devraient se tenir le 31 décembre 2016. Nous avons commencé à réclamer que ces élections aient lieu conformément à l’accord. Après plusieurs pressions, le calendrier a enfin été publié. Il revient à nous, Société civile, d’apprécier cet acte de la CENI », a réagi un acteur de la société civile.
Par contre, un militant de la lucha montre que ce calendrier est irréaliste, le qualifiant de non conforme à l’Accord.
« Nous n’avons pas confiance en la CENI. Ce calendrier n’est pas réaliste. Nous refusons des analyses qui s’écartent de ce calendrier. Nous voulons les élections au plus tard le 31 Décembre 2017 au lieu du 28 Décembre 2018 », a-t-il réclamé.
D’autres disent craindre de la réalisation effective du calendrier d’autant plus que le chef de l’Etat, Joseph Kabila, ne s’y est pas encore prononcé.
« Ce calendrier est un piège que l’on vient de nous rendre. J’ai peur de ça. Parce que celui de la fois passée, il y avait des contraintes et ne nous a pas amené aux élections. Rien ne nous rassure qu’il n’y aura pas d’autres prétextes que les élections n’aient lieu. Pour nous rassurer, il fallait que Monsieur Kabila présente son dossier », a réitéré un membre du bureau de coordination de la Société civile.
En réaction, Maître Patient Bashombe, Président du Bureau de coordination exhorte à la CENI le soutien et la garantie de confiance aux acteurs pour les élections.
« Les acteurs devraient avoir beaucoup plus de garantie d’assurance pour les élections. Nous voudrions que la majorité présidentielle puisse nous soutenir et que la CENI nous accompagne dans l’exécution de ce calendrier. La population attend l’élection. Nous exigeons à la CENI de réduire le délai », a recommandé Me Patient Bashombe.
Le Président de la société civile promet de continuer à consulter les autres organisations et acteurs pour donner la position finale du Bureau incessamment.
Marie-Louise Nsimire