Des affrontements qui opposent les troupes de l’Alliance Fleuve Congo (AFC/M23) aux combattants Wazalendo dans le groupement d’Irhambi-Katana, depuis une semaine maintenant, paralysent les activités socio-économiques dans cette partie nord du territoire de Kabare (Sud-Kivu).
Des sources locales rapportent que depuis plus d’une semaine, des violents combats opposent les deux belligérants, notamment dans les villages Chahoboka, Cegera et Katana-Centre.
Ces combats, qui se déroulent en pleine saison de récolte, compromettent gravement les activités agricoles locales.
De nombreux habitants des villages comme Chahoboka, Cegera, Katana-Centre, Mwanda et Mugeri, Kabamba ne peuvent plus accéder à leurs champs situés près du Parc national de Kahuzi-Biega (PNKB) notamment vers Tshibati, Busandwe, Mabingu et Kabushwa.
Certaines familles avaient déjà commencé à récolter haricots, soja et arachides, tandis que d’autres devaient le faire dans les jours suivants.
Cette interruption brutale menace la sécurité alimentaire et les revenus de plus de 80 % des habitants qui vivent de l’agriculture, précise des sources concordantes à Katana.
Les échanges de tirs, parfois à l’arme lourde, ont même touché les centres commerciaux de Katana et Kabamba, provoquant panique et paralysie des activités commerciales, scolaires et sanitaires. La population civile est exposée à un danger permanent, et les combats dans des zones densément peuplées soulèvent un appel urgent à l’arrêt des hostilités et au respect des civils.
La poursuite de ces affrontements menace non seulement la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance des ménages, mais aussi l’économie locale déjà fragilisée par des années de conflits dans la région.
La population locale appelle à une urgence pour pallier à ce problème dans cette partie située à une quarantaine de kilomètres au nord de la ville de Bukavu, qui a déjà enregistré une dizaine de civils tués par balles perdues, témoigne un habitant joint par notre rédaction.
Juvénal MUTAKATO