Au lendemain des déclarations des Etats-unis opposés sur le vote électronique au prochains scrutins du 23 décembre 2018 en RDCongo, le Président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a déclaré qu’il ne sera pas possible d’organiser ces élections sans machine à voter.
Le patron de la CENI précise qu’il appartient au seul organe d’appui à la démocratie de préparer les élections en toute indépendance.
« Sans machine à voter, il n’y aura pas d‘élections le 23 décembre 2018 (…) Les élections du 23 décembre 2018 se feront avec la machine à voter (…) Les élections en RDC ne sont pas une affaire des États-Unis ou du Conseil de sécurité. La CENI entend faire respecter son indépendance », a déclaré Corneille Nangaa, interrogé mardi 13 février par l’AFP.
A la tribune des Nations-unis, l’ambassadrice américaine, Nikki Haley, a insisté sur l’élection avec des bulletins à papier, rejetant l’utilisation de la machine à voter estimant qu’elle présenterait un « risque colossal ».
Corneille Nangaa indique que s’il faut recourir aux bulletins papiers, comme le souhaitent les États Unis, les élections devraient être organisées en juillet 2019.
Depuis la fin du deuxième et dernier mandat du président Joseph Kabila en décembre 2016, la RDC a sombré dans une crise sociale, économique et politique. Un dialogue inclusif a été initié pour tenir les élections en fin 2017, ce qui n’a pas été le cas.
Patrick Kambale