Le CMDC réaffirme sa vision d’un Tribunal Pénal International pour la RDC

Le Conseil Mondial de la Diaspora Congolaise (CMDC) réaffirme sa vision d’un Tribunal Pénal International pour la République Démocratique du Congo (TPI/RDC) dans le contexte global de la justice et de l’urgence sécuritaire qu’exigent la lutte contre la pandémie du Coronavirus et la faible sécurité des personnes et des biens. Il l’a dit dans une déclaration faite à Paris (France), le lundi 11 mai dernier et dont copie a été réservée à JamboRDC.info

D’après le CMDC, le TPI/RDC doit être conçu suivant une approche nationale endogène et internationale équilibrée. Les acteurs congolais devront être au cœur de ce processus international de justice.

« Le CMDC a toujours appuyé l’action de tous les acteurs individuels et institutionnels engagés pour la justice en République Démocratique du Congo et pour notre pays, car c’est la Justice qui élève une nation et affermit le pouvoir », fait savoir le Président Exécutif de CMDC, Armand Mavinga Tsafunenga.

Pour lui, le Conseil Mondial de la Diaspora Congolaise (CMDC) exige et soutient depuis toujours un processus de justice bien établi pour tous les crimes humains, financiers et économiques commis depuis l’arrivée de l’Alliance des Forces pour la Libération du Congo (AFDL) en 1996 jusqu’à ce jour. «Alliance que l’ancien Président Laurent-Désiré KABILA avait traitée par la suite de conglomérat d’aventuriers », ajoute ce Conseil.

SANS LA JUSTICE, L’URGENCE SANITAIRE DE LUTTE CONTRE LE CORONAVIRUS RISQUE D’ÊTRE COMPROMISE

Tout en appuyant la mise en place urgente d’une stratégie nationale globale concertée, pragmatique et suivie de lutte contre la pandémie de Coronavirus, la justice est aussi une urgence absolue, car un Etat appauvri et déstabilisé par des crimes humains, financiers et économiques, la mauvaise gouvernance avec le fléau de la corruption, ne peut faire face, comme il se doit, aux urgences sociales de la lutte contre la pauvreté scandaleuse et la pandémie de Coronavirus, pense le CMDC.

« La lutte contre cette pandémie exige des moyens conséquents et des sacrifices énormes de la population congolaise totalement démunie. L’anarchie, la misère sociale, la corruption et la faiblesse de l’autorité de l’Etat limitent sérieusement les capacités de l’Etat Congolais à faire face aux multiples urgences sociales et aux défis colossaux de sécurité sanitaire et de sécurité des personnes et des biens. La justice devra permettre de combattre la corruption, le vol des ressources financières et le pillage des ressources naturelles pour récupérer et mobiliser des recettes indispensables pour faire face à toutes les urgences d’ordre social, sanitaire, économique, sécuritaire et environnemental », note ce Conseil de diaspora.

Notre source ajoute que le confinement est impossible dans une situation d’extrême pauvreté.

POUR UN PLAN GLOBAL DE LA JUSTICE EN RDC

Tout en appuyant et sans attendre la mise en place d’un Tribunal Pénal International pour la République Démocratique du Congo (TPI/RDC), le Conseil Mondial de la Diaspora Congolaise (CMDC) propose le développement d’un plan global de la justice en République Démocratique du Congo pour les crimes commis depuis l’arrivée de l’AFDL en 1996 jusqu’en 2020.

« Tous les dossiers des crimes commis sont importants. Il faut réunir tous les rapports et documents rédigés sur ces crimes au niveau national et international, et continuer d’exiger des enquêtes crédibles et indépendantes sur d’autres crimes non élucidés jusqu’à ce jour. Le Grand Congo du 21ème siècle que nous devons tous bâtir devra être un pays modèle de la justice, car, comme nous ne cessons de le souligner, c’est la Justice qui élève une nation et affermit le pouvoir. Il nous faut un plan global de la justice qui met tous les acteurs de la justice ensemble dans notre pays, car les défis de la justice sont colossaux », insiste notre source.

Selon Armand Mavinga Tsafunenga, il faut une organisation géniale de documentation et d’organisation des procédures judiciaires qui aboutissent à la satisfaction de toutes les victimes et du peuple.

« Une réparation s’impose dans le processus global de justice et de réconciliation nationale. Sans la justice, il n’y a pas de vraie réconciliation. La réconciliation est un processus et un acte de justice. Seule la justice nous permet de rendre un vrai et grand hommage à tous nos martyrs et héros. Un peuple qui oublie ses morts est un peuple d’office mort et écarté de l’histoire des peuples et nations libres et prospères. Tous les acteurs nationaux au pays et dans la diaspora doivent apporter leur contribution pour le développement d’un plan global de la justice en République Démocratique du Congo. Les défenseurs des droits de l’homme, les professionnels de l’information et de la communication, les institutions religieuses et autres devraient apporter leur contribution pour une action bien planifiée et bien suivie de justice » dit-il.

Ainsi, le CMDC salue la mobilisation des ONG pour la justice et la bonne gouvernance en République Démocratique du Congo parmi elles, l’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ), l’Association Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (ASADHO), le Comité Laïc de Coordination (CLC), la Voix des Sans-Voix pour les droits de l’homme (VSV), Héritiers de la Justice, Impunité Zéro, Toges Noires, Institut pour la Démocratie, la Gouvernance, la Paix et le Développement en Afrique (IDGPA), la Ligue Congolaise de lutte contre la Corruption (LICOCO), Impunité Zéro, Lutte pour le Changement (LUCHA), Journalistes pour la Promotion et la Défense des Droits de l’Homme (JPDDH), etc.

« Il nous faut une réponse bien pensée pour que la justice soit rendue à toutes les victimes, à tous nos martyrs et héros du plus grand holocauste après la Seconde Guerre Mondiale. Il nous faut une mobilisation inédite au niveau national et international. Les générations futures nous jugeront face aux massacres terribles notamment à l’est de notre pays, face aux assassinats des prêtres, des sœurs religieuses et d’autres serviteurs et servantes de Dieu, des défenseurs des droits de l’homme, des journalistes et autres professionnels de l’information et de la communication, face aux fosses communes à l’est, à Maluku, dans le Kasaï et les différentes parties du pays. Nos générations futures nous jugeront pour ce que nous aurons fait de notre pays, pour les massacres de Kamwina Nsapu au Kasaï, des adeptes de Bundu-dia-Kongo à Kinshasa et dans le Kongo Central, pour les massacres des populations congolaises réclamant l’organisation des élections dans le délai constitutionnel ; elles nous jugeront pour les massacres de dits « kuluna », le massacre de Yumbi, pour le pillage scandaleux et cruel de nos ressources naturelles. Les générations futures nous jugeront sur la manière dont notre pays est devenu le plus grand enfer des viols des femmes, des filles et des enfants », renchérit cette déclaration.

Eu égard à cette situation, le Conseil Mondial de la Diaspora Congolaise (CMDC) dit qu’il apportera sa modeste contribution pour que la justice soit rendue à toutes les victimes, aux martyrs et héros, au peuple ainsi qu’au pays au niveau national et international.

Rédaction

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