L’insécurité bat record dans le territoire d’Uvira en province du Sud-Kivu. Cette situation rend plus vulnérables plusieurs coins de cette partie sud de la province à tel enseigne que les candidats députés originaires redoutent le bon déroulement du processus électoral dans leurs circonscriptions électorales, telles Fizi et Uvira.
Candidat député d’Uvira, Muhivwa pointe du doigt les groupes armés actifs dans ces territoires où ils commettent des exactions au quotidien, d’où un problème sécuritaire dans la province.
« Je confirme qu’il y a un problème sécuritaire dans tous les coins du territoire d’Uvira et surtout dans les hauts plateaux. […] Des vols à répétition, des enlèvements massifs des personnes, comptes et rançons ainsi que des violences par les groupes armés », Godefroy Muhivwa, expert au Bureau d’étude du gouvernorat du Sud-Kivu.
Cette situation suscite déjà inquiétudes et craintes dans le chef de potentiels candidats aux élections prochaines, prévues en décembre.
« C’est compliqué pour nous candidats d’Uvira et Fizi et peut être aussi ceux de Mwenga et Shabunda pendant cette période électorale lors de la campagne. Sans présager les purs, nous, candidats de ces coins chauds, nous risquons d’être exposés aux pièges de ces groupes parce qu’ils ont de nouvelles stratégies d’enlèvements », craint-il.
A l’en croire, ces groupes armés commandités par des nationaux et des étrangers utilisent les tribus pour chercher à embraser toute la région. Ce sont des milices des communautés des Bafuliru, Banyindu, Babembe et les Banyamulenge qui existent depuis longtemps. Quand il y a affrontement avec l’armé, telle communauté se dit agressée par telle autre.
« Voilà un peu le dilemme dans le quel tourne ces affrontements. Je ne suis pas porte-parole de l’armé plutôt un leader du lieu, je comprends aisément ce qui se passe. Nous sommes en train de voir en commun comment sensibiliser les groupes armés nationaux à se désolidariser avec les groupes armés étrangers. De l’autre côté, ce sont des civils qui s’entre-attaquent par leurs propres milices…c’est compliqué » a-t-il ajouté.
Ce leader appelle les différentes communautés à se souder les mains pour que le processus électoral arrive à terme et que la paix revienne dans cette partie d’Uvira.
Amisi Musada