La Commission électorale nationale indépendante (CENI) dénonce le pillage de son siège et de ses entrepôts contenant des kits électoraux, dans la ville de Goma (Nord-Kivu) par l’armée rwandaise et ses supplétifs du M23.
Dans un communiqué publié ce samedi 1er février, et consulté par Jambo, le rapporteur de cette institution, Patricia Nseya fait savoiyque les rebelles du M23 ont emporté vers le Rwanda des véhicules et des motos neufs et usagés ainsi qu’un lot de kits électoraux stockés à Goma.
La CENI annonce également la prise en otage de certains membres de son secrétariat exécution au Nord-Kivu.
La CENI condamne avec la dernière énergie ces actes et prend à témoin les autorités nationales et la communauté internationale face à la perte du matériel destiné aux opérations électorales, peut-on lire dans ce communiqué.
Cependant, cette institution exige la libération immédiate de ses agents pris en otage.
Même constat pour d’autres entreprises et établissements publics de l’Etat à Goma.
Selon des sources locales, les rebelles ont pillé ce samedi, le bureau du Fonds de promotion de l’Industrie (FPI), où ils ont emporté une camionnette et le coffre-fort. Ils ont également emporté deux véhicules Land Cruser de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS).
Des responsables des entreprises publiques dénoncent ce comportement. L’un d’eux a déclaré à radio Okapi :
«Nous avons assisté à un pillage au niveau du bureau provinciale du Fonds de promotion de l’industrie où les camionnettes du M23 sont entrées dans l’enceinte du FPI. Ils ont cassé la grande porte, ils sont montés au-dessus, ils ont cassé la porte de la caisse, ils ont emporté avec eux le coffre-fort pour une destination inconnue. A l’intérieur, il y avait 7500 dollars et 4 millions de francs congolais. Cet argent, qui a été gardé pour une collation ou une prime des agents, est parti. Également la camionnette du FPI a été emportée. Aujourd’hui, on ne sait où est ce qu’on l’a emmenée, ».
Selon lui, beaucoup de responsables des entreprises publiques vivent en cachette. Ils « ne peuvent même pas sortir de leurs cachettes de peur qu’ils soient tués lâchement comme on a tué plusieurs ».
La même source appelle la communauté tant internationale que nationale à intervenir pour stopper « le carnage » en cours à Goma.
Rédaction