Fizi : après les incidents meurtriers du dimanche dernier, la société aurifère chinoise TSM a fermé ses activités à Tulonge

La société aurifère chinoise, TSM, a fermé ses activités et quitté depuis deux jours le village de Tulonge au sud de Misisi à l’extrême sud du territoire de Fizi au Sud-Kivu, ont indiqué des sources locales vendredi 13 octobre. Cet arrêt d’activités est consécutif aux troubles liés aux attaques et tueries répétitives des miliciens Maï-Maï contre les sites de ces exploitants miniers chinois.

La récente attaque du groupe Maï-Maï Yakutumba contre le camp chinois avait fait, dimanche dernier, quatre morts sur l’axe Kachemba-Lubichako au sud de Misisi : deux soldats des FARDC et deux sujets chinois.

Quatre autres individus (deux sujets ghanéens, un sujet chinois et leur interprète congolais) ont été grièvement blessées.

Des biens de valeur, dont une somme d’argent, des documents migratoires et une quantité d’or ont été emportés par les assaillants.

Les victimes étaient en service au camp d’orpaillage chinois de la TSM, situé sur l’axe entre Kachemba et Lubichako à Misisi. L’administrateur du territoire de Fizi, Samy Kalonji, indique pour sa part que ce retrait est un repli stratégique de cette société chinoise qui a laissé sur place à Tulonge une partie de son personnel.

Il déplore l’activisme des groupes armés locaux opérant à cheval entre le territoire voisin de Kabambare, dans la province du Maniema, et qui franchissent les limites pour déstabiliser son entité et décourager les investisseurs étrangers.

Cette situation ternit l’image du territoire de Fizi. Samy Kalonji invite la MONUSCO et les Forces de la défense à appuyer une mission conjointe dans les limites entre Fizi et Kabambare afin de s’enquérir de cette situation.

Il y a quelques années, la société aurifère BANRO avait fermé ses activités pour la même raison ; alors qu’elle assurait l’entretien des routes entre Fizi et Kabambare et employait la main d’œuvre locale.

Médecins sans frontière (MSF) ainsi que d’autres autres ONG internationales y ont également fermé leurs activités pour des raisons sécuritaires.

Rédaction

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