Education : Les mouvements citoyens s’activent pour obtenir la gratuité de l’enseignement primaire au Sud-Kivu

A moins d’une semaine de la rentrée scolaire en RDCongo, les mouvements citoyens actifs dans la province du Sud-Kivu sont à pied d’œuvre pour sensibiliser les parents à inscrire leurs enfants dans les écoles primaires publiques. Par cette démarche, ces acteurs sociaux entendent appuyer l’accès à l’éducation pour tous les enfants dont l’âge varie entre 6 et 12 ans, selon les normes requises pour étudier à l’école primaire.

« Nous sommes des initiateurs de la campagne zéro enfant oublié ou exclu à l’école. Nous voulons sensibiliser la population de commencer à inscrire leurs enfants surtout dans les écoles publiques (…) Ces enfants qui proviennent des familles vulnérables sont devenus des rodeurs des beignets, des enfants handicapés, des enfants des militaires et les enfants des familles démunis qui restent dans les mines pour se débrouiller tout seuls »,  a dit à JAMBORDC.INFO Remy Kasindi, et activiste des droits de l’homme et initiateur du mouvement citoyen AMKA Congo.

Pour ces activistes, près de 4 mille enfants sont incapables d’accéder à l’école faute de moyens. A cette première phase, la campagne vise à inscrire près de la moitié et poursuivre la démarche jusqu’à toucher toute la cible.

« Pour le moment nous estimons avoir 2 mille enfants que nous allons envoyer à l’école cette année scolaire 2018-2019 et ce n’est pas assez pour le gouvernement. Nous espérons que l’année suivante nous allons avancer à 4 mille enfants jusqu’à obtenir zéro enfants oublié ou exclu de l’école », a-t-il affirmé.

A l’en croire, la finalité de la campagne est d’amener l’Etat congolais à concrétiser la gratuité de l’éducation consacrée par la constitution congolaise en son article 43.

« …et cela va permettre la mise en application de l’article 43 de la constitution qui nous autorise de rendre la gratuité de l’enseignement primaire en RDC. Si les enfants sont déjà à l’école, nous pensons que le gouvernement devra assumer ses responsabilités », a-t-il expliqué.

Cette synergie d’organisations de la société civile composée de la Fondation solidarité des hommes, les mouvements citoyens Amka Congo, Réveil des indignés, Telema et bien d’autres, affirme sa disponibilité à collaborer avec l’Etat congolais pour que chacun, en ce qui le concerne, contribue à l’éducation de la jeunesse congolaise.

Amisi Musada

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