Ce lundi, trente et un juillet, une marche est organisée dans la ville de Bukavu. Les manifestants réclament les élections en décembre prochain, à tout prix.
Les manifestants courent ça et là dans les routes asphaltées de l’Avenue Kibombo, en commune d’Ibanda. C’était aux environs de dix heures, dans la matinée.

La police tente de disperser ces manifestants par des bombes lacrymogènes. Ces derniers se divisent en plusieurs groupes. Soudain un groupe se forme devant le bureau de la société civile.
Le coordinateur de la société civile tente de tenir un petit meeting avec la foule sur mégaphone : « Nous voulons que les élections puissent avoir lieu comme prévue. Si la marche est organisée, la population du Sud-Kivu en a assez », s’écrie Me patient Bashombe
Pendant ce meeting survient la police. Les crépitements sporadiques des coups de feu se font entendre. Quelques manifestants se cachent au sein du bâtiment situe aux environs du bureau de la société civile. Des coups de feu se font étendre de nouveau. La débandade est totale.
« Nous ne pouvons plus tolérer la tromperie des politiciens. Nous voulons que les élections se passent dans un bref délai. Et si nous devons mourir, c’est parce que nous en avons assez avec eux », explique un manifestant sous émotion.
Des sources sur place affirment qu’un nombre de manifestants seraient atteints par des balles.
« J’ai été témoin oculaire quand un garçon a reçu une balle dans la cheville, et à l’heure où je vous parle, trois hommes viennent d’être blessés par balles. On les achemine tous à l’hôpital ». déclare-t-il
Cette marche qui s’est terminée à queue de poisson a été organisée par les Organisations de la Société civile avec les partis politiques et les Mouvements citoyens tels que la Lucha, Réveil des indignés, Sajecek forces-vives, Filimbi et bien d’autres.
Alphred Balezi
