La recrudescence du phénomène enfant de la rue frappe de plein fouet certains coins de la ville de Bukavu. Cette situation en vogue sème l’insécurité aux usagers de certaines avenues de la ville, à en croire un témoignage d’un habitant victime de ce phénomène la semaine dernière.
En effet, plusieurs lieux publics sont inondés d’enfants accompagnés, et d’autres seuls. Ces jeunes errants parcourent les marchés, les artères principales de la ville, aux différents ronds-points tels que Nyawera, place Mulamba, rond-point ISP ainsi que d’autres lieux comme devant les salles de fête.
Ils prennent de l’alcool, de la cigarette et d’autres stupéfiants, qui les rendent plus agressifs.
Ses enfants représentent une menace, car en état de drogue, ils s’en prennent aux passants notamment ceux qui proviennent dans des fêtes pendant les heures vespérales, et d’autres paisibles citoyens.
Une victime de la barbarie de ces enfants la semaine dernière témoigne ce qu’il a vécu.
« Pendant les heures vespérales ces enfants entendent les passants et les exigent de l’argent. Nous étions victimes le weekend dernier pendant qu’on sortait dans une salle de fête, ces enfants de la rue très agressifs exigeaient que chacun puisse leur donner 1000 Franc congolais. Nous avions eu la vie sauve grâce à d’autres passants sur cet endroit, » témoigne cet habitant.
Cette situation soulève de vives inquiétudes au sein de la population locale et appelle à des mesures urgentes pour assurer la sécurité des habitants et lutter contre ce fléau grandissant.
La Mairie de Bukavu avait lancé depuis le mois de mars dernier l’opération Chikuta afin de traquer les personnes (enfants de la rue) considérés comme être à la base de l’insécurité dans la ville.
Le premier jour de cette opération, l’autorité urbaine avait affirmée devant la presse avoir arrêté à travers la Police nationale congolaise plus de 160 personnes parmi lesquelles 93 enfants dont 17 filles et 76 garçons.
Jusqu’à ce jour, aucune communication officielle n’est faite par rapport à cette opération qu’on croyait être là solution à ce phénomène.
Jospin Cibalwira, stagiaire