La rareté des produits de la société brassicole Bralima et la flambée des prix de la bière traditionnelle notamment la Primus dont le prix est passé de 4000 francs congolais à 9000 francs congolais, poussent les jeunes à consommer des boissons artisanales fortement alcoolisées dans la ville de Bukavu (Sud-Kivu). Cette affirmation est de la Nouvelle dynamique de la société civile (NDSCI) lors d’un entretien nous accordé ce mercredi 26 mars.
La ville de Bukavu et la province du Sud-Kivu en général font face à une aggravation de la consommation de boissons fortement alcoolisées, en raison de la crise humanitaire et sécuritaire qui se vit dans la zone depuis l’occupation de la ville par la coalition rebelle Alliance Fleuve Congo (AFC-M23)
La consommation excessive de ces boissons a de graves conséquences non seulement sur la santé humaine, mais aussi sur la sécurité de la ville, indique Alain Mutiki, rapporteur provincial de la NDSCI qui s’est confié à notre micro.
« La carence de la boisson dans la ville de Bukavu tout comme dans la province du Sud-Kivu à la suite de cette trêve involontaire et majeure qui a frappé la société Bralima, impact négativement sur le prix ; avec la flambée de prix des produits brassicoles d’autres sociétés surtout étrangères ici dans la ville de Bukavu, avec également de conséquences sur le plan social, d’autant plus que les jeunes aujourd’hui sont exposés à consommer plus des boissons fortement alcoolisées avec comme risques néfastes sur la sécurité. C’est un regret que la Nouvelle dynamique de la société civile est en train d’exprimer et nous sommes en train de demander aux nouvelles autorités de tout mettre en œuvre pour contraindre la production, la vente et la consommation des boissons fortement alcoolisées dans la ville de Bukavu,» a dit-il.
La NDSCI invite par ailleurs les jeunes qui principalement consomment ces boissons, de prendre conscience vis à vis de ces produits nocifs pour la sauvegarde de la sécurité et de leur santé.
Cependant, la NDSCI propose que de mesures garantissant à la société Bralima de bien fonctionner soient mises en place urgemment pour faciliter non seulement la baisse du prix de la bière, mais aussi limiter la consommation des produits fabriqués d’une manière artisanale.
Il vous souviendra que c’est depuis mi février que les entrepôts et dépôts de la Bralima ont été pillés à la suite de la situation sécuritaire préoccupante dans la ville. Certaines de ses machines de cette société brassicole dans l’usine auraient été aussi vandalisées par des personnes inconnues ; ce qui serait à la base de l’arrêt du fonctionnement avec comme conséquence, la pénurie de ses produits sur le marché local.
Juvénal MUTAKATO