C’est depuis décembre 2018 au janvier 2019, que la société civile se rend compte que cette commune est devenue la plus insécurisée de Bukavu. Elle fait un rappel de faits, pour stimuler la conscience les autorités à prendre des mesures adéquates pour sécuriser la population et ses biens.
Gentil Kulimushi, Président de la Société civile noyau communal de Bagira, relève quelques cas d’insécurités documentés par cette structure citoyenne. Il relève des cas de viol des enfants mineurs, l’attaque des écoles par des personnes non identifiées, des tueries et des arrestations arbitraires.
Au mois de janvier, deux filles mineures ont été violées par un homme de 22 ans dans la colline de l’Institut Bwindi. L’auteur de cet incident a été arrêté par les éléments de la Police nationale congolaise.
Au cours de ce même mois, trois écoles ont été attaquées dont l’Institut Bangu, Sifa la wazazi et institut Chahi par des personnes non identifiées. Trois policiers ce sont tirés dessus lors d’une incompréhension qui a régné entre eux après arrestation d’un civile. Vers le 21 de ce jour, un bébé d’environ un an a été trouvé la mort avec les signes d’étranglement.
A Cikonyi, dans la commune de Bagira toujours, dans les émeutes entre la population et les nouveaux policiers en provenance d’autre province au camp Jules Moqué, 4 policiers et 5 civiles ont été arrêtés. Le soir de cette même journée, 3 autres policiers et 2 autres civiles dont un enfant d’à peu près 8 ans ont été grièvement blessés.
Au mois de décembre, pour clôturer l’année 2018, entre le 29 et le 31 décembre, les démobilisés du camp police militaire et 80 familles des anciens combattants de l’ex camp JM, ont été obligé de quitter leurs maisons et passent des nuits à la belle étoile à l’extérieur de la maison commune de Bagira jusqu’à nos jours.
Au cours de cette même période, un corps sans vie d’un jeune du quartier Mulambula est ramassé au Beach Muhanzi.
Au-delà de ces quelques cas cités, la Société civile noyau communale de Bagira en a documenté d’autres qui mettent en mal la quiétude de la population de cette commune.
Au regard de tout ceci, la société civile, demande l’implication des autorités pour mettre fin à ces incidents qui ne cessent de se produire dans cette commune. Elle rappelle aux autorités, de penser à ces démobilisés qui passent des nuits à la belle étoile commissariat de la Police nationale congolaise à côté de la maison communale de Bagira.
Rache Rugarabura