Sud-Kivu : PPI dresse un tableau sombre de la liberté de la presse

13 cas en RDC dont 4cas au Sud-Kivu de violations de liberté de presse. Ce chiffre qui ne compte que pour ce mois d’Avril 2021, a été donné l’organisation partenariat pour la protection intégré, PPI, une organisation qui défend les journalistes et les défenseurs des droits de l’homme.

Dans une interview accordée à Jambordc.info, ce 03 mai 2021 en marge de la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse, Pascal Mupenda, chargé de programme de PPI estime que point n’est besoin de continuer à fêter cette journée alors que les journalistes et les défenseurs des droits de l’homme continuent à être la cible des certaines autorités et acteurs politiques. Selon lui, il est important que ces derniers prennent conscience que violer les droits des journalistes et des défenseurs des droits de l’homme est punissable par la loi.

Pascal Mupenda cite nommément certains journalistes dont leurs droits ont été violé au courant de ce mois d’Avril à travers des menaces et/ou des agressions en pleine couverture d’activité.

C’est par exemple, le responsable du site en ligne laprunellerdc.info, Mr Honneur Safari qui ne cesse de recevoir des menaces provenant des certaines autorités contre lui et son média, aussi Mr Pierrot Ganywamulume de la Radiotélévision EKA qui reçoit des menaces de morts en provenance des inconnus et enfin, Pascal Boji de Canal Futur qui a été agressé par certains éléments de l’ordre lors de la répression d’un meeting des députés à Cimpunda.

Le chargé de programme du PPI rappelle que plusieurs dispositions légales existent pour la protection des journalistes et des défenseurs des droits de l’homme.

 « En cette journée de la liberté de la presse, au Sud kivu, les indicateurs sont au rouge car les violations continuent. Et cela malgré la présence de l’Edit provincial portant protection des ddh et des journalistes, promulgué en 2016.  Nous pensons que l’autorité peut mettre en place des mécanismes pouvant permettre au journaliste d’accéder librement à l’information. Surtout que les mécanismes sont déjà en place, par exemple l’édit que nous venons de citer, aussi la loi de 1996 sur l’exercice de la presse en RDC et notre constitution garantie le droit à l’information et surtout l’accessibilité des journalistes à des sources crédibles. Nous souhaitons voir un changement car on ne devrait pas continuer à fêter des journées en journée alors que la situation elle-même ne change pas» a dit Pascal Mupenda, chargé de programme de PPI.

Notre source invite les journalistes à demeurer esclave de la déontologie afin de limiter des violations à leur égard. Il les invite également à briser le silence et à dénoncer tous ces bourreaux qui ne cessent de museler la presse. Cela, permettra à mettre fin à l’impunité et à jouir d’une vrai liberté.

Notons que le 03 mai de chaque année, le monde entier commémore la journée de la liberté de la presse. Pour cette année, elle est célébrée sous le thème « l’information comme bien public »

La rédaction

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