RDC : 600 écoles conventionnées catholiques déclarées fictives. La CENCO se justifie.

Dans une correspondance adressée aux gouverneurs des provinces, le secrétaire général de l’Enseignement Primaire Secondaire et Technique (EPST), jean Marie Mangobe Bomungo a souligné que 1179 écoles dont 600 écoles conventionnées catholique ont été désactivées de liste de paie. Selon cette correspondance ces écoles fonctionnent avec des faux arrêtés, des données d’identification irrégulières ainsi que des doublons de leur personnel et des agents.

« Il ne s’agit donc pas des écoles fictives. Elles fonctionnent normalement, en se faisant contrôler par les inspecteurs et par les services du SECOPE chaque année depuis leur création. Elles présentent des élèves aux épreuves de fin cycle », a déclaré Abbé Donatien Nshole.

La Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) a dans une conférence de presse tenue à Kinshasa exprimé sa crainte sur la perturbation de la paix sociale suite à cette situation qui va mettre au chômage plus de 6 milles enseignants mais également cela va affecter l’éducation des enfants.

Tout en ne condamnant pas cette procédure de l’EPST, l’abbé Nshole, secrétaire général de la CENCO, dénote certaines erreurs dans celle-ci et  recommande à l’Etat Congolais de bien expliquer les raison de cet acte qui selon lui, est confus.

Le secrétaire général de la CENCO se défend quand même en rappelant que ces écoles dites « fictives » fonctionnent normalement depuis plus de 20 pour certaines et d’autres plus de 10ans et elles étaient toujours contrôlées par le service du SECOPE.

« On a relevé là les échantillons à titre illustratif, tous les coordonnateurs interrogés jusque-là affirment que leurs écoles fonctionnent normalement depuis des années. Ce qui nous paraît certain aussi, c’est qu’il y a effectivement des faux arrêtés. Le problème maintenant, c’est la responsabilité de qui ? Une école qui fonctionne normalement, qui subit chaque année le contrôle de SECOPE, 10 ans, 20 ans, 30 ans après vous dites que ce sont des faux arrêtés ? On doit savoir qui a donné ces arrêtés-là. Jusque-là les enseignants sont payés et alors est ce qu’il y a des raisons qu’on ferme ces écoles-là ? Ça, c’est un travail qui demande du temps, ça serait imprudent de pouvoir désactiver ces écoles des listes de paie alors qu’il y a des indices clairs que la réalité est toute autre » s’est défendu l’Abbé Nshole

Le secrétaire général de la CENCO pense qu’il est inconcevable de dire que les écoles qui sont opérationnelles depuis l’époque coloniale, ont des faux arrêtés aujourd’hui.

A titre illustratif, je citerai : «   Les EP Kabisoko et Kitamulikwa dans le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu) qui sont issues de la scission de l’EP Lulenga de l’époque coloniale, et auxquelles on a donné des faux arrêtés en 1993, il y a donc 28 ans ;  L’EP Munandji, dans le territoire de Kanintshin (Lomami), créée en 1942 à laquelle on a donné un arrêté en 2002 suite au changement de structure ; L’EP Siamina Kikaku où a étudié notre coordinateur national dans le territoire de Kasongo-Lunda (Kwango), créée avant l’indépendance mais à laquelle on a donné un arrêté en 2005 ; Le Collège Kiniati, dans le territoire de Masi-Manimba (Kwilu) créé dans les années 60 auquel on a donné deux arrêtés en 2012 et en 2013 suite au changement de structures du au développement de l’école », a fait savoir Abbé Donatien Nshole.

La conférence épiscopale nationale du Congo estime que le moment est venu pour établir les responsabilités de ces faux arrêtés et de régulariser les écoles victimes de ce système mais aussi nettoyer le fichier du personnel de ces écoles.

La rédaction

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