Xénophobie en Afrique du Sud, la diplomatie entre les nations africaines menacée

La xénophobie reste toujours d’actualité en Afrique du Sud. Plusieurs personnes ont déjà trouvé la mort parmi lesquelles les congolais de l’étranger. Une situation qui tend à déstabiliser la diplomatie entre l’Afrique du Sud et certains nations africaines dont la République démocratique du Congo RDC en sigle.

Des raisonnements soutenus par le défenseur des droits humains, le professeur Arnold Nyaluma, qui pense qu’il est temps que le gouvernement Congolais puisse réagir vu le relâchement du gouvernement Sud-africain qui selon une certaine opinion, ne fait pas bien son travail.

« Au lieu de s’attaquer à la population, je voudrais m’attaquer au gouvernement et dire que le gouvernement Sud-africain ne protège pas assez les populations étrangères », a souligné Nyaluma, lors d’un entretien avec Jambordc, ce jeudi 05 septembre 2019 à Bukavu.

D’après lui, quand la situation de xénophobie arrive, ça veut dire qu’il y a défaillance quelque part au niveau de la gouvernance, ce qui doit amener l’État à prendre des mesures qui s’imposent.

« Concrètement, il est temps que le Chef de l’État puisse convoquer l’ambassadeur Sud-africain en RDC et qu’il puisse lui exprimer notre désapprobation », demande le professeur.

Tout en encourageant le geste symbolique du chef de l’État congolais, qui a refusé d’aller à une rencontre internationale convoquée en Afrique du Sud, Arnold Nyaluma propose l’identification des intérêts sud-africains, pas pour les attaquer mais pour les boycotter, surtout à Lubumbashi et Kalemie.

Si la situation persiste, notre source pense qu’il faudrait que la diplomatie soit affectée directement et que le président de la République fasse appel à l’ambassadeur congolais en Afrique du Sud suivi de l’expulsion de l’ambassadeur Sud-africain.

Pour rappel, des violences xénophobes ont déjà causé plusieurs morts et nombreuses scènes de pillages des magasins souvent tenus par des étrangers depuis dimanche dernier. Ces violences se font dans des quartiers pauvres situés aux alentours des zones résidentielles ou d’affaires en Afrique du Sud, dont la vraie cause reste inconnue.

Elie Bigaba, JRI

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