Sud-Kivu : Les malvoyants décrient la discrimination et appellent à leur intégration socioprofessionnelle

Les personnes vivant avec handicap visuel du Sud-Kivu dénoncent la déconsidération sociale dont ils sont objets dans la société. Citoyens congolais devant jouir des droits humains à l’instar de tous les congolais, les aveugles jugent inacceptable la pauvreté qu’ils vivent. Capables de communiquer et de travailler dans tous les domaines, ils demandent d’être intégré dans le monde professionnel afin d’assurer leur survie et concourir au développement du pays, la RDCongo.

Lors de la célébration de la journée internationale de l’écriture braille, le 16 janvier à l’EP Mapendo dans la commune d’Ibanda, les aveugles rappellent qu’il tous les hommes jouissent de mêmes droits.

« Pendant que se chante partout « droits de l’homme » dont le droit à la vie, à l’éducation, à la communication, au développement, au mieux-être, (…) il est amertume que nous, aveugles du Sud-Kivu, vivions une extrême pauvreté inacceptable dans le monde dit humanitaire », a déclaré Chiza Banyanga, un des malvoyants, dans un discours adressé aux autorités provinciales du Sud-Kivu.

Il rassure à l’opinion nationale qu’internationale les capacités des aveugles de contribuer au développement du pays grâce aux multiples formations reçues.

(…)« aujourd’hui, nous sommes capables. Nous sommes capables de communiquer, d’écrire et de lire car Louis Braille nous a intégrés dans le monde scientifique par son système d’écriture braille (…). De nous déplacer par les signalisations routières, les cartes, les cannes blanches, les chiens guides, les appareils de signalisation contre les accidents (…). De travailler, de développer le pays car nous sommes détenteurs de plusieurs diplômes et formations tant intellectuelles, artistiques, artisanales que journalistiques », a-t-il dit.

Dans son discours, Banyanga dénonce « la discrimination et l’exclusion sociales des non-voyants, leur considération comme des personnes invalides,  le manque d’accès aux soins sanitaires, la croissance de la cécité,  le manque de prévention et des soins oculaires appropriés ».

Ils demandent au gouvernement congolais de les intégrer dans la gestion de la « chose publique et dans le monde socioprofessionnel selon leurs compétences. L’intégration de l’écriture braille dans le programme national de l’éducation ainsi que la mise en place des ouvrages scolaires et officiels écrits en braille. De l’aide matérielle et financière pour soutenir nos initiatives de développement et lutter contre l’extrême pauvreté des aveugles ».

Jean-Marie Mulume

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