Sud-Kivu : Les femmes leaders réunies dans KJN-AFEM-WIPC haussent le ton sur la parité homme-femme

Des femmes leaders du Sud-Kivu réunies au sein du consortium Karibu Jeunesse Nouvelle (KJN), l’Association des Femmes des Médias (AFEM) et Women International Peace Center (WIPC), condamnent la faible mise en œuvre de la Résolution 1325, de l’article 14 de la constitution et d’autres textes juridiques qui soutiennent les droits des femmes. Ainsi, ces femmes demandent au gouvernement provincial et à l’assemblée provinciale de prendre le leadership pour corriger ce déficit démocratique. Elles l’ont dit dans une déclaration rendue publique ce jeudi 30 juillet 2020 à Bukavu à l’occasion de la clôture d’une formation au profit des femmes leaders des mouvements féminins et des partis politiques.

D’après cette déclaration lue par Madame Jolly Kamuntu, Présidente de l’organisation KJN, ces femmes regrettent que plus on monte dans les sphères du pouvoir, moins elles sont présentes.

« Nous constatons avec grand regret que la société congolaise dite démocratique, perd de plus en plus l’élan du respect de l’article 14 de la constitution et de la loi sur la parité, et que cela se reflète automatiquement dans les instances administratives, politiques, économiques, académiques, et médiatiques qui ne renferment que la majorité des hommes, les venant en dernière position ou carrément ignorées ! », peut-on lire dans cette déclaration.

Pour faire face à cette situation, Karibu Jeunesse Nouvelle (KJN), l’Association des Femmes des Médias (AFEM) et Women International Peace Center (WIPC), proposent que la démarche de la parité homme-femme prenne la forme d’un chantier dans lequel la classe politique, les citoyens et des experts examineront les différentes options de changement.

« A l’issue de ce chantier, le gouvernement devra légiférer pour assurer la représentation équitable des femmes et des hommes dans toutes les instances. Nous voulons qu’advienne la parité dans les candidatures à tous les paliers politiques, ainsi que dans les autres instances publiques et dans les processus de nomination », accentuent les colonnes de cette déclaration.

Ces femmes font savoir qu’elles ne resteront pas sous silence et ne se fatigueront jamais tant que la parité homme-femme ne sera pas une réalité dans toutes les instances de prise de décision dans la province du Sud-Kivu.

Pour rappel, depuis 2019, KJN et AFEM avec l’accompagnement de l’organisation WIPC d’Ouganda mettent en œuvre le projet sur « les femmes menant le changement dans la gouvernance post-conflit en RDC », en vue d’appuyer et outiller les femmes œuvrant dans un contexte post conflit sur les stratégies d’amélioration de leur travail.

Elie Bigaba, JRI

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