Sud-Kivu : « L’arrivée de Théo Ngwabidje constitue un véritable malheur sur le plan sécuritaire pour la province », Amani K. Jacques (député provincial)

« Les morts sont désormais comptés en dizaines tous les jours, assassinats ciblés, corps sans vie, braquages, pillages, vols à mains armées, les viols sont devenus le lot quotidien des habitants de la province du Sud-Kivu. Aucun territoire ni ville n’est épargné, nous vivons un véritable enfer sans espoir de voir le lendemain simplement parce que certains ont choisi une gouvernance Folklorique au détriment du sérieux qui devrait les caractériser », propos du Rapporteur de l’Assemblée Provinciale du Sud-Kivu, le député Amani Kamanda Jacques au cours d’un point de presse tenu ce lundi 19 avril 2021 à Nard-Hôtel en commune d’Ibanda dans la ville de Bukavu.

Devant la presse locale, l’élu de la circonscription électorale de Kalehe a évoqué plusieurs défis liés à la mauvaise gouvernance au Sud-Kivu. En l’occurrence sur le plan sécuritaire, ce dernier regrette de constater que c’est sous le règne de l’actuel Gouverneur que des groupe armés ont trouvé un terrain fertile pour le développement devant des animateurs de son gouvernement qui selon lui, n’ont aucune stratégie pour aider le pouvoir central à venir au bout de ce banditisme violent dans des coins et recoins de la province du Sud-Kivu.

Le député provincial Kamanda regrette de constater que c’est sous Ngwabidje que des pirogues sont désormais attaquées et des personnes tuées sur le lac Kivu ainsi que des femmes et des enfants tués dans tous les territoires sans que personne ne lève son doigt pour dire. Il pense qu’il est grand temps que cela finisse.

(…) Ne parlons pas  des barrières illicites érigées sur des routes en délabrement et en insécurité. C’est pourquoi par exemple des sources dignes de foi fait état d’au moins 79 barrières illégales érigées entre Uvira et Penemende (Fizi) dans le sud du  Sud-Kivu. Chaque transporteur paye 30 000 FC par véhicule et par barrière”, a-t-il déclaré devant la presse locale. On a comme l’impression que comme dans d’autres secteurs de la vie, l’arrivée de l’actuel locataire de Nyamoma constitue plutôt un véritable malheur sur le plan sécuritaire pour le Sud-Kivu“, poursuit-il.

Ainsi, sur le plan des infrastructures, le député provincial Amani Kamanda Jaques estime que le Sud-Kivu connait l’un des pires moments de son histoire, du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, la province reste dans un enclavement total avec le délabrement très avancé de ses infrastructures routières. Ce dernier cite à titre d’exemple, les routes Bukavu-Mwenga-Bukavu-Shabunda, Bukavu-Uvira et Fizi, Bukavu-Goma passant par Kalehe et des centaines de kilomètres des routes de desserte agricole.

Le rapporteur de l’organe délibérant du Sud-Kivu regrette cependant de constater que la ville de Bukavu alors que chef-lieu du Sud-Kivu soit quasiment isolée des autres entités sous l’œil impuissant de l’autorité provinciale qui selon notre source, laisse ses administrés croupir dans la misère.

« Depuis quand avez-vous faits le tour de la province à bord de vos jeeps uniquement pour vous rendre compte de la misère de la vie du simple citoyen de Kabikokole et Itombwe dans Mwenga, de Nyangoma/Minova, Ziralo et Kalonge dans le Kalehe, de Kigulube dans le Shabunda, de Ngandja dans le Fizi, de Nidja à Kabare, de Bijombo dans Uvira ? Pouvez-vous accéder sans problème et acceptez de vivre ce que vivent au quotidien nos électeurs ? Avez-vous à un seul instant commencer la réhabilitation d’un seul tronçon routier de desserte agricole dans un ou tous les 8 territoires du Sud-Kivu alors que cela est inscrit et voté dans les différents budgets présentés à la présentation provinciale depuis votre arrivée ?, a martelé Jaques Kamanda s’adressant à l’actuel Gouverneur du Sud-Kivu.

En sommes, certains députés provinciaux 7 au total ont initié une motion de censure contre Monsieur Théo Ngwabidje Kasi accusé de la megestion de la province, a l’occurrence les détournements des derniers publics, la vente des servitudes publiques de l’Etat, pour ne citer que cela.

La Rédaction

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