Sud-Kivu : La hausse du prix des unités réduit la communication pour les habitants de Bukavu

Trois maisons de télécommunication (Airtel, Orange et Vodacom) sont opérationnelles dans la province du Sud-Kivu. Et pourtant, la hausse du prix des unités actuellement limite la communication à plusieurs habitants de la province. A quoi serait due cette hausse ? Certains l’attribuent à la dépréciation du franc congolais au profit du dollar américain dont la valeur est en train de changer du jour au lendemain.

Un agent à la société Airtel se dit étonné de l’inflation du dollar qui perturbe au quotidien les activités économiques.

« On se réveille le matin, on se rend compte que le taux de change a monté. Avant-hier, nous vendions 10 gigabytes  à 48 dollars américains pendant que le taux était à 1450Fc. Aujourd’hui, nous les vendons à 50 dollars. Tout est en train de monter le prix, nous ne savons pas où nous allons.  Avec ce taux, nous nous rendons compte que nous ne gagnons plus rien »,  s’est-il plaint.

A la question de savoir pourquoi les mégabytes coûtent moins cher que les unités, un revendeur à la Société Kotecha révèle que cela dépend de la demande des consommateurs entre les deux produits.

« Les mégabytes coutent moins cher que les unités parce qu’ils sont moins utilisés que les unités. Si on les vend au même prix que les unités, ils risquent d’expirer et pourtant, il y a beaucoup d’intérêt dans la vente des mégabytes que des unités et nous en sommes satisfaits », a-t-il expliqué sous anonymat.

Pour les consommateurs, c’est un regret total. Selon eux, les réseaux étrangers l’emportent aux nôtres dont on n’est plus capable d’acheter des unités avec 100 francs congolais.

« La population en a marre ici chez nous. Avec 100Fc, on n’est plus à mesure d’acheter des unités alors que, par rapport aux réseaux étrangers tel que MTN du Rwanda, le prix des unités reste très bas. Nous sommes vraiment pénalisés. Le chômage pèse sur la population et à cela s’ajoute la dévaluation de notre monnaie », a déploré Badesire Shindano, un consommateur.

M.Dieudonné, revendeur d’unités rencontré dans sa boutique à la place de l’Indépendance, condamne l’incapacité du gouvernement à gérer cette question devenue une croix pour la population congolaise.

« Les vendeurs tout comme les clients, nous souffrons tous. C’est comme si cette dépréciation ne dit rien à nos dirigeants. Nous nous demandons jusqu’où nous allons en arriver. Le gouvernement devrait rabattre le taux afin de faciliter aux clients d’accéder aux unités pour communiquer et nous pourrons en bénéficier aussi », a-t-il insisté.

Pour rappel, depuis septembre dernier, une carte de cent unités qui s’achetait à 1000 francs congolais coute aujourd’hui 1600Fc. Le taux de change pour un dollars américain était à 900Fc, aujourd’hui se retrouve entre 1500 et 1600 francs congolais.

L’opinion se demande pourquoi une telle situation en RDCongo au grand silence des gouvernants.

Nsimire Marie-Louise

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.